Plonger en Corse

Méditerranée

Plongée sous marine en Corse, le Valinco

L’été est là depuis plus d’un mois, les vacances se font attendre…Ce n’est qu’après le week-end du 15 Août que nous embarquons tout notre matériel pour la Corse !

Le chat est aussi du voyage, je pense que le trajet en bateau dans la voiture ne va guère lui plaire…

C’est très tôt le matin que nous abordons le golfe du Valinco, à l’aube. Il fait frais lorsque je sors sur le pont arrière pour voir le soleil se lever sur «mes» montagnes. A sept heures, nous avons récupéré la voiture (le chat est bien content de nous avoir retrouvées ! ), nous n’avons plus qu’une dizaine de minutes pour retrouver la maison.

Dans l’après midi, nous descendons au club pour réserver nos plongées, demain, nous serons dans l’eau du Valinco !

En saison, les plongées des autonomes se font tôt le matin, le rendez-vous est fixé à 7h30 pour un départ à 8h. Il fait bien beau, mais les forts vents de ces derniers temps ont bien rafraichi l’atmosphère, l’eau aussi d’ailleurs !

Nous commençons par le site « La grande vallée » situé près de Porto Pollo. Le bateau s’attache à un corps mort disposé pour les clubs de plongées du coin. Je n’écoute pas le détail du briefing, je suis dans mon jardin. Une fois les consignes de sécurité données, nous nous équipons et partons directement vers le haut de la roche. Comme nous nous en doutions, l’eau n’est pas très chaude, à peine 20°C en surface. Ça ne s’arrange pas à la descente. Un petit mérou sur son promontoire nous accueille, mais nous lui faisons peur et il s’éclipse dans ses éboulis. Nous traversons la vallée et nous dirigeons vers une deuxième zone où je pense trouver des mérous. Le sol est couvert d’un champ de posidonies. Sur une roche, dans les algues, un beau chapon attend sa proie. Nous continuons notre promenade, mais je ne trouve pas les mérous que je pensais voir. Nous revenons vers la remontée qui forme l’une des parois de la grande vallée sur laquelle de belles gorgones sont déployées. Nous arrivons près de grandes dalles sous lesquelles on peut trouver des mostelles, mais nous n’en verrons pas !

Nous remontons au mouillage sur le gros rocher mais n’avons guère le temps de nous attarder sur les failles dans lesquelles de nombreux organismes se fixent, se cachent, nous avons un peu de palier à faire…

Deux jours plus tard, nous partons vers les Cathédrales, un site local réputé pour sa beauté et la vie que l’on y croise. Je l’ai déjà parcouru maintes fois, je n’écoute pas le descriptif du site, juste les consignes pour être à l’eau rapidement.

Françoise me rejoint au mouillage et nous descendons vers le début du tombant. La visibilité est assez chargée. Nous arrivons sur la première roche coralligène et trouvons une murène bien sortie de son trou. Nous poursuivons un peu plus loin pour rejoindre un bout de tombant où l’on trouve beaucoup de corail rouge. Françoise prend quelques photos, je continue de descendre vers une grosse dalle, semblable à un dolmen. Dessous, on y trouve parfois des mostelles parmi les roches et les gorgones. Sur la droite, je vois un gros mérou fuir à mon approche. J’essaie d’avertir Françoise, mais elle passe sous la dalle et entrevoit le gros poisson. Elle s’arrête prendre quelques photos, pas du mérou qui est parti se cacher quelque part, mais de la roche et de ses gorgones. Je commence à remonter un peu pour rejoindre les pitons rocheux recouverts de gorgones, Françoise s’attarde sur une langouste alors que j’aperçois des antennes rouges qui m’intriguent…

Je m’approche et découvre un homard ! Il est posé là, comme au balcon de son tombant, pas craintif du tout, presque curieux même ! Je hurle dans mon détendeur pour appeler Françoise, en 15 ans de plongées dans le Valinco, c’est la première fois que j’en vois un ! Les photos prises, nous laissons notre jolie trouvaille pour poursuivre notre balade. Nous trouverons des mérous, des barracudas chassant dans les castagnoles, des flabellines au palier. Nous sortons avec un large sourire de cette superbe plongée !

Le surlendemain, après avoir commencé la veille la découverte d’un nouveau site de plongée derrière le petit village de Campomoro, Les deux Vallées, où nous verrons une très belle murène en pleine eau, trois doris géants,des barracudas et beaucoup de langoustes, nous programmons une plongée sur le site Le Tonneau. Celle-ci aussi, j’y ai plongé de nombreuses fois ! Je sais où chercher des grottes et des cavités, du corail, la roche à corbs et/ou mostelle, le lieu favori d’un grand banc de barracudas. Souvent, les dentis croisent sur le bord du tombant le plus profond. Lorsque l’on en a terminé de l’observation des barracudas, on remonte sur les éboulis où se cachent les mérous. Régulièrement, on peut aussi y trouver des chapons, ils sont en général bien camouflés..

C’est ce que nous verrons en tout cas avec bonheur ! Nous terminons nos paliers dans un banc de castagnoles mélangées à de petites daurades.

Une autre plongée sympathique du golfe de Valinco est nommée « Les aiguilles », du fait de la forme des roches environnantes. C’est un site que j’apprécie beaucoup car on y trouve souvent beaucoup de poissons. Je commence souvent la visite par la roche un peu décalée plus profonde située à 42 mètres au sable. En la contournant, on trouve une belle faille dans la roche. Entre les deux parois, une corde s’est bloquée il y a fort longtemps. Sur elle, ont poussés des spirographes qui lorsqu’ils sont ouverts rendent le décor majestueux. Le fond de la faille s’enfonce très profondément dans le rocher, presque le début de l’entrée d’une grotte. Avec une bonne lampe, on peut éclairer les recoins où se cachent des mostelles, parfois de bonne taille. Si l’on plonge à l’air, il est alors temps de remonter car pour bien profiter du reste de la plongée qui est encore loin d’être finie, il faut se laisser un peu de marge: les paliers peuvent être bien longs si l’on a mal planifié sa plongée.

Le mieux ensuite, selon moi, est de retourner vers le piton principal en le laissant sur la gauche, on profite alors des éboulis où se cachent chapons, rascasses, murènes et mostelles. Il arrive que l’on y voie tout ça durant la même plongée, mais c’est assez rare tout de même. On arrive alors sur une énorme rocher posé en table. Si l’on remonte bien lentement, c’est une cachette privilégié pour l’un des gros mérous du site. Nous continuons alors de remonter sur la roche de droite en la contournant, elle a quelques belles palmes de gorgones, les sars se faufilent ou restent en petit banc à cet endroit. Une fois le tour fait, nous nous dirigeons sur le plateau formé par le piton d’en face. Il faut s’y arrêter un peu, sur le bord du tombant qu’il forme là et regarder vers le large. Nous sommes vers 20 mètres de profondeur de ce poste d’observation. Dans le bleu, on y voit très souvent des dentis, parfois en banc, mais aussi des barracudas.

La plongée touche à sa fin, et le reste de la remontée se fait le long du piton qui remonte vers six mètres. En regardant bien dans la faille située presque au sommet, on rencontre souvent une murène, une mostelle ou un mérou. Il n’y a plus qu’a patienter pour terminer ses paliers, le long du bout qui est installé à demeure.

Nous poursuivons notre série de plongées par la Petite vallée, qui se situe non loin des Aiguilles et de la Grande vallée. C’est un site assez grand, peu profond, où l’on observe une forte concentration de mérous. Dans les premiers éboulis, une famille de corbs a élu domicile. Nous nous en approchons doucement, j’essaie de les filmer. Mais ils sont timides et partent tranquillement se cacher dans leur grotte sous de gros rochers. Un peu plus loin, nous arrivons sur un plateau rocheux, je dénombre sept mérous dans mon champ de vision. Ils restent tous assez loin de nous, ils seront donc certainement tous petits sur mon film…En levant la tête à cet endroit, il est fréquent d’apercevoir des dentis. Nous en verrons plusieurs, dont l’un très gros. Mais tout comme les mérous, ils conserveront une bonne distance entre eux et nous….Après une heure d’immersion, il est temps de remonter sur la roche principale. Sur cette dernière, en cherchant bien, on peut trouver des porcelaines, des crabes dormeurs et plein d’autres petits organismes tout aussi jolis.

La météo des jours suivants ne nous permet pas de retourner plonger, il nous faudra patienter un peu, la mer devrait se calmer mardi !

Viva Corsica ! Edition 2012

C’est une habitude, une chance, nous plongeons souvent en Corse.
La plupart du temps, c’est dans le Valinco qu’avec nos palmes, appareils divers et variés, nous nous promenons ; c’est normal, c’est là qu’habite une partie de ma famille.

Depuis déjà pas mal de temps, on se dit que ce serait pas mal d’aller voir ailleurs. Nous l’avions déjà fait quelques jours vers Porto Vecchio, en plongeant chez nos amis Philippe et Greg de Subtortue.

Cette année, ce sont les épaves vers Bastia qui nous attirent. C’est de la faute de nos Corses photographes, David et Stephan !!

Un petit mot pour trouver une date, nos amis nous proposent de nous rejoindre à Corte pour une expo de photos amateurs dont le sujet est la Corse vue par des photographes amateurs.

Ni une ni deux, on réserve un hôtel c’est parti !

Nous visitons l’expo avec nos amis et passons une agréable soirée dans un petit resto de leur connaissance.

Le rendez-vous est fixé pour le lendemain, le programme est de se diriger sur l’Alcione C le matin, manger au port et visiter des épaves d’avions l’après-midi.
David s’occupe de nous remplir nos blocs d’un nitrox approprié à la première plongée, parfait !

Nous arrivons le lendemain matin, un peu en retard, il y a du monde sur la nationale ! Mais le record est battu, l’un de nos amis ayant une petite heure de retard… Cela n’est pas bien grave, mais nous ne ferons pas les avions l’après midi, c’est qu’il y a trois heures de route pour rentrer…

Une fois tout le monde présent, tout s’enchaine rapidement. Ni une ni deux, les blocs sont sur le semi-rigide avec deux plongeurs et le reste des plongeurs sur un autre bateau, en route pour l’épave.
Nous rejoignons le point assez rapidement, la mer est belle. Sur le site, un pêcheur est amarré. En nous voyant, il remballe ses cannes et nous laisse place.

La mise à l’eau est un peu sport, il y a du courant de surface. Pas super fort, mais juste de quoi m’essouffler en essayant de me dégager de la ligne de vie qui s’est entortillée autour de moi.
Voyant mes deux binômes sous l’eau qui ne forçaient pas, je prend mon souffle et décide de m’immerger. C’est sans compter sur ce satané fil qui a décidé de s’enrouler autour de ma caméra. Je défais les nœuds et donne un coup de palme pour descendre : je perds une palme. Ma patience commence à s’atténuer, je remets ma palme et arrive enfin à quitter cette zone de courant. Deux mètres plus bas, plus rien, je peux enfin remettre tout mon matériel en ordre.

Françoise a équipé son appareil du grand angle et je teste depuis le début des vacances une troisième lumière vidéo sur mon caisson (3 Led 2000 vidéo Tillytec) :

L’épave est posée droite sur un fond de sable par plus de trente mètres. Elle n’est pas très grande mais suffisamment pour que nous, 6 plongeurs, profitions de l’épave sans nous bousculer.

Il est simple d’y entrer, l’espace est assez large et il y a pas mal de sorties possibles. Si l’épave est recouverte à l’extérieur de cette algue « barbapapa » très laide, dedans, rien de tout ça.
Les jeux de lumière sont superbes et de nombreux poissons habitent ce site. Un gros mérou s’échappe dès que je rentre. Un peu plus loin, entre des bouts de tôles, j’en aperçois un autre immobile. Je m’approche doucement. Mon éclairage joue bien son rôle et capture les bonnes couleurs. Le mérou s’enfonce doucement dans la salle des machines. Juste au dessus, un banc de corbs est stationnaire, pas trop farouches les poissons !
En ressortant, je me dirige vers la proue et me cache le temps que Françoise prenne une photo ou deux.

De retour sur le pont, nous avançons dans les coursives, retrouvons un autre mérou. Nous arrivons près d’une cabine où nous retrouvons David qui essaie (et y arrive) de retirer l’un des nombreux filets de l’épave. Un poisson est mort dedans, il ne reste que sa carcasse, un denti probablement.

Un peu plus loin, je vois ressortir d’une cale Stéphan. J’ai bien envie d’aller voir ce qu’il y a par là. Mais au moment où je me mets en position pour descendre, David vient nous chercher pour nous montrer le trou qu’a causé la torpille qui a coulé le bateau. Le trou est énorme, la tôle de la coque à cet endroit est toute tordue.

Voilà maintenant plus de 35 minutes sur l’épave, il est temps de remonter. Nous commençons tranquillement la remontée et effectuons un pallier de sécu. Le nitrox préparé par David est parfait pour cette épave !
Le courant en surface est un peu tombé, nous remontons le matériel sur les bateaux et nous voilà repartis vers le port.
Le matériel rincé et étendu, nous retrouvons nos amis autour de la table, nos hôtes ont tout prévu ! Le pique nique nous permet de refaire la plongée, de parler de plein d’autres de leurs projets, et ils en ont nos Corses chasseurs d’images et d’épaves !!

Merci à vous les copains, on espère pouvoir vous montrer quelques épaves de notre coin, je pense qu’elles vous plairont pas mal !

Photos  © Françoise

Noël 2007 en Corse

Depuis de nombreuses années, nous nous promettons de passer notre premier noël en famille en Corse. L’an dernier, nous nous décidons (et oui, nous sommes prévoyants dans la famille ! ), nous passerons le réveillon 2007 à Olmeto.

Ce n’est pas une mince affaire que d’organiser à l’avance le déplacement de toute la famille, car il faut non seulement prévoir le transport, l’avion étant le plus simple, mais aussi l’acheminement aéroport Campo Del Oro – Ajaccio vers Olmeto. Deux voitures sont nécessaires pour ceci puisque nous arriverons à six ce dimanche 23 décembre, d’autant plus que nous avons décidé de tremper nos palmes durant cette semaine, si la météo est clémente… 

Cela ne commence d’ailleurs pas bien du point de vu météo, car nous arrivons sous une forte pluie avec un peu plus d’une heure de retard du à la grève de certains personnels au sol à Orly . Durant l’heure qui sépare le départ de l’aéroport vers la maison, nos bagages logés dans la benne du pick-up paternel seront largement humides, mais rien de trop car nous avons tout de même tiré une bâche pour les protéger. Nous arrivons à la maison vers 15h pour nous mettre à table et les conversations vont bon train. Et oui, cela fait maintenant presque quatre mois que nous ne nous sommes pas vus.

 Le soir tombe vite à cette époque de l’année, à 17h30, il fait déjà bien noir. Nous terminons de nous installer, et nous nous retrouvons dans le salon près de la cheminée. Il fait bien frais dehors et la pluie ne cesse de tomber.

Lorsque nous nous réveillons le lendemain matin, le soleil est revenu. Il fait toujours un peu frais, mais nous décidons d’aller faire un tour de bateau. Et oui, il n’y a pas du tout de vent et nous allons bien profiter du bateau toute la semaine. Et une partie de pêche (non miraculeuse puisque nous revenons bredouille), mais aussi, nous partons de longues heures pour nous promener sur l’eau. Il fait très bon après midi et cela nous permet d’aller assez loin. Par exemple jusque la pointe de Roccapina où se trouvent ces luxueux hôtels bien camouflés.

Nous rentrons assez vite au port, mais tout juste car le soleil se couche juste avant que nous soyons arrivés, d’autant qu’il commence à faire bien frais. Puis, nous sommes attendus, ce soir, c’est le réveillon et nous n’avons pas beaucoup aidé pour préparer le repas et tous les à cotés. Nous remontons rapidement et trouvons le reste de la famille en train de s’agiter. Nous les accompagnons et terminons les préparatifs pour cette bien sympathique soirée.

Le lendemain, nous nous levons bien tard et notre seule occupation sera à nouveau une balade en bateau. Nous revenons encore au soir et passons l’entrée du port avec le soleil encore bien bas. Ceci étant, nous avons pris soin de prendre rendez-vous avec Denis du club U Levante avec qui nous plongeons dès que nous venons en Corse. Nous l’avions prévenu de notre venue en décembre et il n’avait pas sorti de l’eau l’un de ses bateaux pour nous !

Nous sommes donc sur le quai le 26 à 9h pour notre plongée hivernale. Le temps est un peu gris ce matin, nous avons vu la veille que la mer n’est pas très claire du fait des fortes pluies récentes qui ont remplies les rivières et cours d’eau du coin, déversant alors plein de boue dans la mer… Mais nous avons le moral et très envie de plonger ! Nous retrouvons alors Denis et une plongeuse locale près du centre.  Nous nous équipons, et je suis assez contente d’avoir emporté mon étanche !

La destination du matin est le site nommé « Le tonneau ». Il faut environ 20 minutes pour s’y rendre. Dès la mise à l’eau, il est clair que ce n’est pas comme d’habitude. Tout d’abord, l’eau est très verte, ce qui est assez rare ici. Lorsque nous mettons la tête sous l’eau, nous confirmons le peu de visibilité prévisible. Nous devons avoir à peu près 10 à 12 mètres maximum. Mon beau-frère n’arrive pas à descendre, il est un peu malade et ses sinus lui font mal : fin de plongée pour lui. Nous ne sommes qu’à 3 mètres, il remonte seul le long du mouillage. Dès que nous le voyons grimper sur l’échelle, nous continuons la plongée. L’ambiance est très particulière du fait du peu de lumière. Nous ne rencontrons pas beaucoup de poissons, ce qui nous étonne, nous pensions à tort que le calme de l’hiver permettait aux poissons de se balader plus librement… Nous rencontrons de nombreuses murènes, quelques langoustes, mais guère plus.

Denis plonge avec un scooter, un Apollo. Il me le fait tester en fin de plongée. Bien que je n’aie aucun appareil vidéo ou autre cette fois-ci, je ne reste pas bien longtemps aux commandes de son engin : mon bloc est positionné trop haut pour que je puisse lever suffisamment la tête pour diriger l’engin. Si je lève les épaules, nous allons remonter vers la surface, ce n’est pas ce que je recherche à ce moment là ! L’essai n’est donc pas très concluant par rapport à l’équipement que j’ai pour cette plongée, je lui rends donc son scoot très rapidement. Françoise et Fabienne découvrent la tête d’un congre bien grassouillet.

Nous ressortons après 36 minutes d’immersion. Un peu court comme plongée et pas grand chose à voir… Mais nous sommes très contents quand même ! Que c’est agréable de retrouver ces sensations, l’apesanteur, la quiétude… Je suis particulièrement gâtée car je suis en combinaison étanche, et je n’ai pas du tout froid, ni sur le chemin du retour où mes compagnons de plongée se gèlent. Denis a préparé du thé que nous dégustons avec les viennoiseries que Fabienne a apportées. Nous nous  réchauffons et nous régalons sur le chemin du retour !

Nous reprenons rendez-vous pour vendredi, il faut bien que les vêtements humides sèchent !  Nous rinçons, papotons et nous repartons, il est presque 13h et nous sommes attendus par le reste de la famille.

Le vendredi matin, nous sommes devant le club à 9h, Denis est déjà là avec Fabienne et se charge de la fin du gonflage des bouteilles. Nous partons vers le site « Les Cathédrales ». Arrivés sur place, Denis regarde la couleur de l’eau et décide d’aller plus loin. L’eau est vraiment trop chargée. Nous irons sur le site « La Grande Vallée ». On tourne, retourne, et l’ancre est finalement jetée pile sur le bon endroit. Nous nous équipons et nous nous mettons à l’eau par l’avant du bateau car nous croyons voir du courant de surface. Nous ne sommes que quatre, pas très compliqué. En quelques minutes, nous voilà à l’ancre et nous sommes toujours dans cette ambiance verte.

Françoise aperçoit tout de suite cette jolie flabeline rose juste à coté du cordage de l’ancre. Nous y reviendrons en fin de plongée pour agrémenter le palier que nous prévoyons très court pour y faire quelques photos. Françoise essaie son nouveau flash, un Inon D2000. Son montage lui semble bien plus simple qu’avec le flash bien lourd qu’elle utilisait jusque là, même si le bras n’est pas si pratique qu’il pouvait le faire croire en surface.

Nous poursuivons la plongée en traversant une vallée au fond de sable entre deux grosses barres rocheuses. Nous somme à 30 mètres et ne souhaitons pas descendre plus bas, même si nous apercevons un gros mérou qui se cache sous une roche. 

Un petit poulpe nous voit et se cache rapidement dans son petit terrier. Il referme, grâce à un couvercle providentiel, sa tanière… Un peu plus loin, nous trouvons un joli doris dalmatien en plein casse-croute. Nous poursuivons et recherchons dans les trous et les éboulis les bestioles locales. Nous voyons cette fois-ci bon nombre de castagnolles, de mendoles, de sérans et autres poissons habituels de cette région. Mais les gros poissons se font rares.

Nous trouvons de nombreuses murènes dont la plupart sont sorties de leurs trous. Elles sont posées là directement sur les roches. Nous nous en approchons assez près, mais elles n’ont pas l’air bien commodes…

Nous quittons ces éboulis et revenons sur nos traces en longeant les pitons rocheux. Plus bas, nous apercevons une belle daurade grise suivie d’un sar. Nous nous approchons d’un autre piton lorsque j’aperçois quelque chose de tacheté dans une faille. Encore une murène me dis-je. En m’approchant, je trouve que la murène est fort grosse… trop grosse, beaucoup trop ! C’est un mérou qui dort, il ne bouge même pas une écaille à mon approche ! Denis, de l’autre coté me fait signe. Il a trouvé dans une faille une araignée. Elle est bien camouflée cette petiote !

Nous poursuivons notre retour en remontant vers la surface et retrouvons la belle roche recouverte d’anémones jaunes. Sur l’une des roches, j’aperçois une nouvelle flabeline. Nous terminons la plongée par quelques photos de la flabeline rose aperçue depuis le début de plongée et remontons vers notre palier après 45 minutes d’immersion. Nous sommes ravis ! Le thé et les viennoiseries sont à bord et nous les dégustons juste après nous être déséquipés. 

Voilà, nous sommes le 28 décembre et nous terminons en beauté la longue série de plongées de l’année 2007. Nous rêvons déjà aux futures destinations, plus ou moins exotiques…..

Photos : Françoise et Flo

Baptême et primo formation au recycleur SCR

Voilà maintenant plus de sept ans que je plonge dans le golfe de Valinco en Corse du Sud avec mes deux binômes habituels. Nous connaissons maintenant très bien les sites de plongée locaux et recherchons de nouvelles idées pour profiter de nos vacances et de notre passion.

Cela tombe bien, Denis, le responsable du club U Levante à Propriano, propose des formations pour l’utilisation de recycleurs, en plus des formations traditionnelles bien entendu.

Muni de nos certifications de plongeur Nitrox, condition nécessaire pour assister à cette formation, nous débutons notre première leçon. Celle-ci consistera essentiellement le premier jour par la découverte du matériel utilisé ainsi qu’une immersion « baptême »(qui se traduira par une réelle plongée).  Nous ferons notre apprentissage avec l’un des deux Dolphin et un Ray mis à disposition par le club. Les deux appareils montrent très rapidement leurs différences : le Ray est un recycleur de conception simple et peu évolutif destiné à un usage en faible profondeur, du recycleur « loisir » en quelque sorte. Le Dolphin, bien que fort loin d’être beaucoup plus compliqué, nécessite tout de même plus de temps pour l’appréhender et le gérer à peu près correctement (pour des débutants comme nous, bien sur !). De tout de façon, il s’agit donc de deux appareils en circuit semi fermé, ce qui laisse entendre un léger échappement de gaz.
 

Les deux appareils sont composés du circuit à proprement dit, soit un tuyau annelé par lequel le gaz circule en permanence avec son embout, une poche « respiratoire », une boite contenant la chaux qui fixera le CO2 et la buse qui alimentera le circuit en Nitrox. Cette dernière existe en différentes tailles, fonction du gaz utilisé. Nous utiliserons du 40% durant cette formation, limitant ainsi notre profondeur de plongée à 30 mètres. Le tout est accroché à un gilet stabilisateur qui sert également d’accroche au capuchon qui cache l’ensemble des éléments composant le recycleur. Sur le Dolphin, ce capuchon dispose d’une purge qui laissera échapper un peu de gaz durant la plongée. Celle-ci se retrouve directement sur le gilet pour le Ray. Nous disposerons en bas de chacun des appareils un bloc de cinq litres contenant le nitrox que nous allons respirer en plongée. Ce dernier sert également  à l’équilibrage du gilet stabilisateur sur le Ray, alors que le Dolphin dispose d’un espace sur le gilet adapté pour un petit bloc de deux litres équipé d’un détendeur complet. Enfin, pour surveiller en permanence le PPo2 ( toxicité de l’oxygène), nous disposons un oxyjauge. 

Force est de constater que la mise en place de tout ce matériel est plus complexe qu’un équipement classique loisir. Nous en apprendrons tous les jours un peu plus  sur notre matériel, jusqu’au dernier jour où Denis nous a laissé monter les Dolphin complètement. Nous vérifions chaque fois le gaz embarqué, préparons l’analyseur O2, nous vérifions l’étanchéité du système par des mises en surpression. Il est vrai que ces vérifications se doivent d’être également minutieuses sur un équipement de plongée loisir standard, mais l’ensemble recycleur nécessite un apprentissage qui rendrait bien compliqué la moindre assistance d’un binôme en difficulté pour les novices que nous sommes.

Fin près, il ne nous reste plus qu’à lester les engins qui ont une flottabilité positive. Des poches sont prévues à cet effet sur les gilets. 

La première  plongée approche, ce sera d’ailleurs l’une des plus belles plongées locales : « le tonneau ». Il est relativement assez simple de s’équiper des différents recycleurs, en prenant la précaution de ne pas coincer le tuyau. Si ce dernier se trouve complètement derrière, impossible de le rattraper sans aide! Une fois sur le dos, le poids des appareils est très bien réparti, ce qui permet de conserver une bonne mobilité sur le pont du bateau.

En revanche, les gilets des deux types de recycleur ne sont pas fonctionnels : peu ou pas d’anneau, impossible d’accrocher correctement le reste de son matériel… Où mettre le parachute, le phare ? Heureusement que ma trousse de bricolage contient des mousquetons que j’accrocherais au seul anneau disponible sur le Ray. Il n’est pas du tout pratique d’accès, mais c’est mieux que rien.

La mise à l’eau se fait, dans notre cas, circuit fermé : il y a du monde sur le bateau, notre palanquée n’est pas prête en même temps. Le robinet du bloc, bien installé, est très facile d’accès pour l’ouvrir dans l’eau. Il est temps de plonger, nous ouvrons les blocs, chassons l’eau de l’embout, respirons plusieurs fois dans le circuit pour le mettre en fonction, et hop, nous voilà tentant de descendre. Mission réussie, bien que le Ray ne dispose pas de purge rapide haute ( que j’utilise pourtant si souvent sur mon gilet classique… Ha, les petites habitudes !! ).

Une fois sous l’eau, il ne faut que peu de temps pour apprendre à se stabiliser correctement, surtout si le lestage a bien été choisi. En revanche, l’embout n’est pas très agréable, il faut pourtant que  l’eau  ne rentre pas dans le circuit, du moins, tant que le clapet qui permet son ouverture/fermeture n’est pas positionné en fermeture. Nous ferons d’ailleurs un exercice en ce sens. Attention, le sac expiratoire peu troubler l’équilibre et remplacer les poumons : s’il est plein et que vous quittez l’embout sur une inspiration profonde, je vous garantie un décollage rapide !

Denis nous apprend au fil des jours les à quoi servent les instruments, comment les monter. Nous acquérons un peu d’aisance et cela nous semble moins complexe.

Nous ferons cinq plongées durant cette formation : un rêve pour approcher certaines espèces de poissons pour un photographe.

Un matin, nous ne comprenons pas pourquoi la purge d’un Dolphin se met en débit continu dès l’immersion. Cela nous indique en tout cas qu’il faut manipuler ces engins avec précaution et que nous sommes des novices en la matière !

Pour information, Denis souhaite développer cette formation au sein de sa structure. Elle est donc disponible pour toute personne certifiée plongeur Nitrox. Il fournit les recycleurs, mais vous devrez emporter un ordinateur gérant les mélanges. Le club est ouvert en règle générale d’avril à fin septembre, il est préférable de réserver ou de contacter le club pour connaître les horaires.

Le club :    U Levante, port de Propriano,2A

La Corse

Vaste sujet ! Il s’agit de mon jardin secret préféré. Dès que je peux, une heure et demi d’avion, et mon rêve commence. D’énormes montagnes plantées en plein milieu de la mer, sauvage, racée, tous les adjectifs sont bons à être employés. Ce que j’y trouve ? Le calme, la nature, des paysages très différents et pourtant si proches, des personnes que j’adore, voilà dans les grandes lignes ce qui me fait aimer cet endroit.

Le plus souvent, je suis dans le sud, le golfe de Valinco plus précisément. La mer, oui, elle est bien là, présente quasi partout. Du coté Ouest, la côte est très découpée, laissant place à de nombreuses criques, des falaises parfois.

Le côté Est est beaucoup plus plat, laissant la place aux superbes plages telle que la Palombaggia, l’une des plus célèbres de l’île, à ne visiter qu’hors saison, sous peine d’être envahi par le flot de touristes estival.

Chaque saison, chaque micro région a ses caractéristiques. L’été, tout est très sec, la mer chaude. L’automne, la chaleur s’est calmée, mais il fait toujours bon. La température de l’eau est toujours très agréable, il fait juste nuit un peu plus tôt. L’hiver amène la neige sur les sommets, mais les côtes restent très tempérées. Le printemps laisse fleurir les plantes de toute sorte dans les grandes prairies encore verdoyantes. Il est possible de commencer à se baigner courant mai, tout en observant toujours les montagnes enneigées. Un grand spectacle pour moi ! Bien que je m’y promène depuis de nombreuses années maintenant, durant mes vacances, je ne peux toujours pas dire que je connais bien la Corse. De nombreux endroits , même proches, sont encore à découvrir.

Pour vous y rendre, deux choix : le bateau ou l’avion. Quel choix entre les deux ? Il n’y a pas de réponse miracle, cependant, quelques éléments sont à prendre en compte, à mon sens. Déjà, se rendre en Corse sans prévoir un véhicule, qu’il soit loué ou non, me semble absurde et surtout sans aucun sens. Les tarifs des différents transporteurs, selon les saisons, peuvent toutefois rendre le choix très complexe. Il s’agit donc de vérifier si l’avion et la location de voiture sont plus ou moins économiques en comparaison au transport en bateau, en tenant compte de la durée et de la période du séjour.

Pour moi, le choix est simple : l’avion ! De Paris avec une voiture sur place, aucune hésitation !

Quelques spécialités locales… ! 

Des fromages (frais, le Brucchio, à déguster sans modération, ou le même, mais en courgettes farcies ou encore en beignet…), la charcuterie bien sur, mais aussi de très bons vins.

Bien entendu, j’en profite toujours pour aller tremper quelque peu mes palmes, du moins, lorsque la période est propice: un équipement adéquat doit être utilisé lorsque la température de l’eau est inférieure à 16°C.

Côté plongée :

Il s’agit donc de l’endroit où je plonge le plus souvent, en fait, dès que cela est possible ! J’ai débuté la plongée sous marine en 1997, mes « premières » bulles furent faites là. La plupart du temps, je plonge en passant par un club local    U LEVANTE, tenu par Denis. Nous partons donc tous les matins du port de Propriano à la découverte des fonds sous marins du golfe. Même si nous effectuons souvent les mêmes plongées, j’y trouve toujours un grand plaisir. Comme toutes les photos de ces pages, je m’essaie à la photo sous marine : et bien, ce n’est pas évident du tout ! Mais, je vous présente ici un échantillon de mes « œuvres » !

Cet été 2005, Denis nous a fait profiter de son expérience en matière de recycleur : nous avons effectué notre baptême, puis notre formation recycleur et nitrox ! Terribles les sensations, mais finalement, je n’ai pas l’impression d’être mal à l’aise.

Quelques sites à ne pas manquer dans le golfe du Valinco :

Les Cathédrales :

Certainement la plongée la moins lointaine mais celle qui laisse de très beaux souvenirs. L’une de mes plus belles plongées méditerranéennes sans aucun doute. Elle se situe proche de la petite ville de Porto Pollo, à l’extrémité du golfe. Il s’agit de remontées rocheuses, remplies de gorgones, dans lesquelles toute la faune locale est présente. Cette plongée est cependant réservée, pour en profiter au maximum, aux plongeurs niveau 2 minimum et encadrés, une partie de la plongée se déroulant dans la zone des 40 m ( voir plus profonds). Il arrive également que les plongeurs rencontrent du courant à cet endroit et il peut être fort vu la situation géographique du site.

Le Tonneau :

Plusieurs plongées sont possibles de ce lieu-dit sous marin ! Le sec du tonneau à proprement dit, du coté de Campomoro, propose une série de grottes, cavernes, pics en pleine haut (plus ces pics sont éloignés, moins les plongeurs les trouvent…..). Les plongées sont possibles pour tous les niveaux, cependant, certaines grottes ne sont accessibles qu’aux N3. Par exemple, l’été, un gigantesque banc de barracudas loge aux alentours de -15/20 m, de quoi ébahir bon nombre de plongeurs! Il existe des variantes à la plongée type du tonneau, nommée le tonneau 2 (recherché, hein ?). Là, le plongeur se trouve en fait à l’opposé de la plongée d’origine par rapport au gros caillou proche. Elle est réservée également aux plongeurs avertis, puisque le magnifique tombant, dont l’une des petites anfractuosités fait la couverture d’un très  beau livre de plongée, descend à plus de 40 m, le point culminant étant de -20/25 m, il s’agit d’une plongée à pallier obligatoirement. Après la visite du tombant qui se termine par une faille où chaque petite grotte se trouve habitée  par une langouste, un très vaste plateau de posidonies est le repère fort étonnant d’un banc innombrable de dentis, de daurades…..Le cailloux immergé de fin de plongée est parfait pour terminer ses paliers : il est assez profond au fond, -20m et dépasse la surface : toute la zone nécessaire pour remonter tranquillement en observant les nombreux nudibranches qui peuplent les contours.

La Vallée aux mérous :

Il s’agit ici d’une plongée qui peut être initiée du golfe du Valinco ou de celui d’Ajaccio, puisque le site se situe entre les deux. Je dis le site, mais cet endroit mériterait certainement de faire plusieurs plongées. Il s’agit d’une remontée rocheuse, de plus de 400 m de long, en pleine eau, à repérer au GPS à moins d’être très pointu aux amers…. point d’ennuie dans cette plongée donc ! Attention, cette dernière est également réservée aux plongeurs confirmés, puisque la plus haute remontée se situe à -26 m, bien que le fonds ne dépasse guère les 45m à cet endroit. Au vu de sa position excentrée des deux golfes proches, il faut également tenir compte d’un courant assez fréquent, qu’il soit de fonds ou de surface, même en plein été et mer calme. Ces caractéristiques prévalent également d’une faune et flore exceptionnelle ! Un nombre important de mérous, surtout si vous visitez les lieux moins fréquentés du GPS (je n’ai pas pu compter ceux que j’ai vu cet été par exemple, plus de 15 dans un même coup d’œil !), les gorgones rouges très en beauté, des palmes de corail noir, des nurseries à mostelles, des familles de corbs… Et avec un peu de chance, des bébêtes un peu plus grosses. On en ressort toujours avec beaucoup de palier (il ne faut pas oublier le parachute, les bateaux n’ancrent pas, du fait de la profondeur et du courant quasi permanent).

Il y a encore plein d’autres sites, avec plein d’intérêts, mais je ne peux les énumérer tous!

Parfois, nous faisons quelques excursions vers d’autres sites, comme par exemple vers Bonifacio, les Lavezzi. Ayant bateau et équipement, nous plongeons alors hors structure (notre niveau le permet, mais les précautions sont alors bien plus nombreuses).

Les poissons habitants les côtes Corses sont certainement moins colorés qu’en mer tropicale, mais quel bonheur de se trouver face à un gigantesque mérou, de se fondre dans un banc de barracudas d’une centaine d’individus!

Bien entendu, ce sont des sites que j’ai revisité plusieurs fois, mais justement, avec le temps, l’œil s’aguerrit à trouver d’autres habitants pas encore observés, une crevette cavernicole par ci, une nouvelle doris, un bébé congre caché sous une pierre.

Les coordonnées de mon club favori : U Levante situé sur le port de plaisance de Propriano ( 2A ).