Philippines, Visayas

Asie

 Et oui, après plusieurs voyages par ci ou par là, cette année, c’est décidé, nous avions choisi de partir en Asie, et plus particulièrement les Visayas aux Philippines., les Cr  des habitués de la région nous ayant confortées dans ce choix. 

N’ayant point l’habitude de ne pas passer par un TO, nous avons donc cependant choisi de le faire cette fois-ci, écoutant les bons conseils trouvés sur le site www.plongeur.com. Nous réservons donc un billet sur les lignes de Cathay Pacific – Paris/Hong Kong/Cebu, compagnie suffisamment bien connue pour la qualité de ses prestations – puis un séjour « island hopping » de Sea Explorers décomposé en 5 nuits à Malapascua, 3 nuits à Panglao, 3 nuits à Cabilao et 4 nuits à Dauin, 11 jours de plongées illimitées prévus, nous rajouterons deux plongées supplémentaires.

La prise en charge par Sea Explorers s’est pour nous très bien passée, de l’arrivée à l’aéroport de Cebu ce 6 mars 07 à notre retour. Seul le transfert de Malapascua à Panglao ne sera pas assorti de plongée, ce qui une fois le voyage réalisé me semble tout à fait normal.

 Nous débarquons donc le 6 mars à Cebu après ce long voyage, le plus long que nous ayons jusque là réalisé. Nous sommes accueillies par notre premier taxi qui nous mènera jusqu’au petit port de Maya au nord de Cebu. Nous partageons ce van avec un couple suisse fort sympathique avec qui nous plongerons lors de notre première escale, nous les retrouverons en dernière destination. Le trajet durant 3 heures, nous nous immergeons assez rapidement dans l’ambiance locale : priorité à celui qui possède le plus gros véhicule ou encore celui qui roule et se faufile le plus vite, y compris en ville. Le klaxon n’est pas un accessoire, mais plutôt un élément essentiel de conduite. Nous nous apercevons assez vite que la vie abonde par ici, et que ceci ne cesse de croitre au vu du nombre impressionnant d’enfants si souriants que nous croisons ici ou là.

Le long de la route que nous suivons, nous passons au travers de villes contigües, croisant d’innombrables jeepneys, tricycles motorisés ou non et bus locaux. Le nombre de passagers au cm² ressemble étrangement aux transports d’ici jour de grève… 

Ici, les villas luxueuses ne sont pas nombreuses, mais elles ne sont pas isolées dans un quartier particulier, elles se trouvent mélangées au reste du village, parfois parmi des maisons très modestes.

Alors que nous arrivons au petit port, disons plutôt au petit débarcadère de Maya, nous grimpons pour la première fois sur une bangka. Ce type de bateau permet d’approcher de près les côtes peu profondes du fait d’un très faible tirant d’eau, les balanciers rétablissant alors l’équilibre de l’embarcation. En revanche, ce n’est pas très manœuvrant, et assez peu confortable par mer formée…

Nous arrivons donc à Malapascua et sommes accueillis par Sven, le chef du centre de plongée qui va nous expliquer le fonctionnement du centre. Il nous présentera par la suite au responsable de l’hôtel voisin, l’Hyppocampus, qui nous hébergera ces 5 premières nuits.

La chambre, loin de 30 m du centre, est confortable et spacieuse. Cependant, le maître des lieux semble être en perpétuelles vacances et ne s’occupent guère de ses clients. Cela se ressent dans l’organisation générale qui est assez cafouilleuse. Pas bien grave, nous sommes en vacances ! 

Nous ferons un tour dans cette petite île dans laquelle il ne faut pas hésiter à essayer les restaurants de très bonne qualité. L’île contient plusieurs villages, visiblement essentiellement des pêcheurs. En nous baladant, nous rencontrons beaucoup d’enfants, tous plus souriants les uns que les autres, s’essayant pour une très jeune à l’anglais  « Good morning ! » nous lance une petite d’à peine 3 ans !

Nous nous étonnons de trouver autant de gallinacées vagabondant un peu partout… Nous découvrirons dès la première nuit que ces animaux entament dès le coucher du soleil une compétition qui durera jusqu’au milieu de la matinée : « comment faire plus de bruit que les chiens hurlants ? ». Nous ne les entendrons si bien que là, les autres hôtels que nous utiliserons doivent se trouver plus éloignés qu’à Malapascua !

Nous entamons les plongées dès le lendemain matin, par le site de Chocolate, une petite île non loin de là. Notre guide ici sera Titing, guide philippin.

Je dois dire que j’ai été extrêmement surprise dès que mes yeux ont pu voir sous l’eau : eau très verte, très chargée, aucun poisson… Je n’en dirais pas plus, si ce n’est que cette plongée doit faire partie de mon top 10 des plus moches…

C’est donc avec une certaine appréhension que nous entamons la 2ème, sur le site de Bantigue. La visibilité est déjà bien meilleure, même si l’eau reste assez chargée. Nous plongeons sur du sable, à la recherche de nos premières bêtes bizarres, et nous en verrons quelques unes tout au long de notre séjour !

Nous voyons donc des dragonnets, une petite seiche « arlequin » ( ?), quelques nudibranches. Nous ressortons assez déçues, il n’y a pas grande vie par ici.

Malapascua est réputée en plongée pour deux choses principalement, les requins renards et les poissons mandarins. Nous terminons notre première journée par la plongée au soleil couchant, permettant de voir ces fameux mandarins. Ce sont de grands timides et nous auront grand plaisir à les voir durant plus de 40 minutes ! La plongée se termine de nuit, nous découvrons nos premiers hippocampes. Une bien belle plongée enfin !

Le lendemain matin, nous partons tôt : pour avoir plus de chance de voir les requins renards, il faut plonger tôt, le départ est à 5h30 pour « Monad Shoal »… Vu le bruit que font les coqs, cela ne pose aucun problème. Après 25 minutes de bateau, nous arrivons sur le site, perdu au milieu de rien. Le bateau s’attache à une bouée prévue à  cet effet. Hop, nous voilà vers 20 mètres, allongés au sol à attendre. Après 20 minutes d’attente, nous apercevons dans cette eau laiteuse l’ondulation de l’immense queue du premier requin ! Ils sont en fait 2 à venir se faire nettoyer par les petits labres assez nombreux. L’aspect de ces requins est assez impressionnant, de part leur taille respectable, leurs grands yeux bien sombres. Ils tournoient autour de nous aussi, visiblement aussi curieux que nous de cette rencontre. 

Après 10 minutes, ils repartent dans le flou… Nous levons alors les yeux et avons la chance de voir passer trois grandes raies, des mobulis je pense. Nous changeons de place pour retrouver un peu plus loin deux autres requins ! Les 60 minutes de plongée passent alors très vite, et nous voilà déjà remontés. Une très belle plongée pour ces grosses bestioles. Mais je suis toujours aussi étonnée de ne pas voir d’autres poissons, même petits… Nous referons cette plongée deux autres fois, et approcherons les requins à chaque fois.

La journée entière restant nous permet d’effectuer tranquillement deux autres plongées. Nous irons visiter une épave située à plus d’une heure de bateau, le « Doña Marylin» coulé dans les années 80. Elle est recouverte de coraux et de gorgones. Nous rencontrons beaucoup de vie paradoxalement aux vies humaines nombreuses perdues ici. Deux belles raies pastenagues sont cachées sous la coque couchée sur un flanc sur un fond de sable. Par ici une murène, par ici un tétrodon… L’eau est assez verte, je verrais  bien ce que donnera le film… Ah oui, cette année, je me teste à la vidéo, je n’ai pas d’éclairage, juste un filtre orange, vu l’opacité de l’eau jusque là, c’est un peu dommage, j’espère toutefois me rapporter de beaux souvenirs.

Nous plongerons trois fois près de l’île Gato, petit rocher verdoyant planté au milieu de rien. L‘île est traversée par un large couloir sous-marin d’une cinquantaine de mètres. D’un coté, l’eau est très claire et laisse apparaître l’entré du couloir. Ce dernier est habité de nombreux animaux comme des bernard l’hermite, des crabes… La sortie, faite une fois en vrac du fait d’un fort courant à l’intérieur, est très jolie du fait des lumières et du halo de poissons hachettes qui attendent là. A peine sortis, nous croisons des requins pointes blanches qui ont visiblement l’habitude de tourner par là. Nous en trouverons deux autres dormants dans des grottes sous les gros blocs de pierre juste à coté de la sortie du couloir. Nous terminons cette plongée en contournant l’île main droite. Bizarrement, l’eau est verte et très chargée de ce coté là…

Nous rencontrons des mantes, des nudibranches en nombre, une porcelaine… Au détour d’une roche, l’eau s’éclaircit soudain, mais le courant de face se fait assez fort et nous peinons un peu à rentrer. Nous croiserons tout de même deux poissons crapauds roses sur ce récif corallien, ainsi que des poissons papillons, clowns et anthias.

Nous ferons une autre plongée de l’autre coté, cette fois, en longeant l’île main gauche. Encore quelques grottes et de gros blocs de pierre bordent le site. Les roches sont recouvertes de coraux mous, c’est extrêmement joli ! Nous découvrirons du petit : des nudibranches, des hippocampes… et du plus gros : deux requins pointe blanche, l’un se baladant entre les roches, l’autres dormant dessous ! De bien belles plongées sur ce site un peu lointain et assez fréquenté, nous y avons pris plaisir.

Les dernières plongées de l’île se feront près d’une île située à 90 min de Malapascua, Calangaman Isand. Il s’agit de plonger sur un tombant dont nous ne verrons pas le fonds alors que nous nous arrêterons vers 30 mètres. Il est recouvert de gorgones, de coraux et les poissons de récif y sont nombreux ! C’est magnifique ! Ma fin de plongée, comme partout ailleurs d’ailleurs, se fait sur le plateau frangeant, la profondeur de celui –ci varie de 10 à 5 mètres et est souvent très habité (sable et patates de corail, ou tout simplement une multitude de coraux).

Force est de constater que la pêche à la dynamite est toujours d’actualité vers Malapascua, bien que cela soit désormais interdit. Nous nous le sommes fait confirmer par les guides locaux un peu plus tard, car nous avons, à Cabilao, entendu en plongée les vibrations sourdes transmises dans l’eau. Sur Dauin, l’on nous explique que cela ne se pratique plus, les communes ayant instaurées des réserves, payantes pour les plongeurs, pour indemniser en quelque sorte les pêcheurs. En tout cas, sur les lieux où cela se pratique, le manque de poisson est très marqué et rend les récifs concernés un peu lugubres.

Le premier transfert vers Alona sur Panglao se fait donc en bangka, puis en taxi, puis en ferry rapide,  et enfin en taxi jusqu’à l’hôtel. Nous résiderons à l’ « Alona Land », l’hôtel habituel étant complet. Il s’agit de bungalows dispersés dans un grand jardin de l’autre coté de la route qui borde l’Alona beach. Nous ne mettrons que très peu en marche la climatisation dont le bruit est assourdissant. La longue plage de sable blanc d’Alona est bordée d’hôtels, de restaurants, clubs de plongée. Un nombre important de bangkas amarrées proche du rivage en témoigne. C’est un endroit touristique privilégié des touristes tant étrangers que philippins. L’accueil au centre sera très chaleureux, toute l’équipe se présentant à nous, nous expliquant le fonctionnement du centre.

Nous effectuerons deux plongées proches du centre : « BBC » et  « Arco point ». La visibilité est très correcte ici, le bord de Panglao en ces lieux étant principalement composé d’un banc de sable sur lequel on trouve des patates de coraux, suivi d’un récif bordant un petit tombant d’une vingtaine de mètres, puis, à nouveau du sable descendant en pente douce. Nous y voyons de nombreux poissons de récif ainsi que des juvéniles de certaines espèces plus grosses comme les barracudas et les carangues. Bien entendu, nous croisons ici encore beaucoup d’hippocampes, de poissons crapauds et nudibranches de toutes les couleurs. Le lendemain, nous partons vers l’île de Balicasag située à la pointe de Panglao, pour deux plongées, « Divers heaven » et « Black forest ».

Le tombant qui entoure cette île est très préservé et la vie foisonne. Nous le longerons donc, naviguant entre les grandes palmes des gorgones, observant un énorme banc de barracudas de taille confortable, la chasse de grosses carangues, croisant la route d’un napoléon assez pressé ou d’une tortue dérangée dans son sommeil par notre venue. Voilà ici ce qui doit ressembler à ce qui était partout avant et c’est magique !

Notre guide, un européen, ne nous montre pas beaucoup de petites choses, mais il ne met pas ses mains sur tout ce qu’il rencontre qui pourrait contenir de petites bestioles à photographier ou filmer. C’est assez courant ici comme pratique : si la crevette est cachée dans son anémone, on vous la met sur le dessus…

Nous terminerons notre journée avant la tombée de la nuit sur le sanctuaire, réserve débutant presque devant le club de plongée. Les coraux sont très nombreux et habités par de nombreux juvéniles à nouveau, petite plongée de fin de journée bien sympathique !

Nous partirons le lendemain en bangka pour le transfert vers Cabilao et effectuerons à cette occasion deux plongées sur le récif de Cabilao.  Cette petite île se trouve au nord de Panglao, tout à coté de Bohol. Elle est entourée d’un récif suivi d’un tombant assez profond. Nous plongerons donc sur « gorgonian » et « light house east », tombants très jolis ponctués de gorgones géantes et de coraux de toute sorte. Les platax, cochers anthias oranges et mauves se dandinent devant nos yeux. Une femelle napoléon se laisse approcher et se montre sous ses meilleurs profils devant la vidéo : 2h20 de grand spectacle !

Il est temps de débarquer dans notre nouvelle maison de trois nuits : mais où est-elle ? Nous descendons sur une petite plage encore en combinaison et approchons de petits bungalows. Là, nous nous changeons près d’une cabane, le centre, où nos affaires seront rincées. Comme l’eau provient de récupération de la pluie, les personnes du centre nous rincent eux-mêmes notre matériel : pas de gâchis. Lorsque nous nous retournons, nous trouvons la responsable de l’hôtel avec cocktail de fruits frais et collier de fleurs ! Quel accueil ! Notre chambre ? Sur votre droite, là. Ah, il faudra faire 2 mètres pour s’y rendre, vue sur la plage, bien entendu, quel confort ! La salle de restaurant de situe sur une butte au dessus, après quelques marches. Le premier village est assez loin, nous resterons à l’hôtel durant ce séjour. Ici, tout le monde est aux petits soins, nous sommes dorlotées.

Une fois nos affaires rangées dans notre chambre, nous aurons le temps d’effectuer notre troisième plongée qui sera à nouveau « gorgonian », mais cette fois-ci avec un guide local, Belig. Un adorable Philippin qui nous a montré toutes les richesses des eaux de Cabilao, des plongées de plus de 70 minutes !

Nous verrons nos premiers hippocampes pygmées, de nombreux nudibranches crabes et crevettes en plus des poissons déjà vus le matin.

Le lendemain, le 15 mars, nous débuterons par « stepper house », la plongée matinale puisque le départ se fait à 7 h. Un autre tombant très agréable. La fin de plongée se fait sur une large platier corallien magnifique, rempli de poissons de récif et autres habitués de ces zones.

Nous continuerons par « light house – shark point view ». Autrefois, nous raconte Belig, il y avait tous les jours un banc de requins marteaux ici. Puis, les bateaux pêcheurs de requins sont passés. Il est aujourd’hui exceptionnel d’en rencontrer.

Nous y débusquerons toutefois de jolis hippocampes pygmées roses, puis oranges. Un napoléon de bonne taille nous croisera. Nous enchainons, après le repas, par « paradise », site configuré comme les autres où nous trouverons des platax et des barracudas juvéniles, des bénitiers, un autre napoléon pas près non plus pour la pose !

Nous terminerons la journée par une plongée de nuit proche du centre. Nous nous mettrons à l’eau sur la plage proche, direction le tombant. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de la vie aussi ici la nuit. Seiches, crevettes sténopus, hippocampes, cônes, murènes par exemple. Quatre plongées en une journée, 4h30 d’immersion, ça fatigue ! Nous ne trainerons pas beaucoup le soir, mis à part pour préparer les appareils photo et vidéo pour le lendemain. Nous constatons qu’ici, il y a beaucoup d’humidité, les sachets de silicagel n’ôteront pas la buée en fin de plongée dans les deux caissons…

Nous reprenons notre rythme de croisière par « gorgonian et light house », puis « fallen tree » et « chapel point » en retrouvant toute cette magnifique flore et faune. Bien caché dans une table acropora se cachent des apogons cardinalis magnifiques, de beaux mérous tachetés bleus des balistes picasso, titan etc.

Nous partons le lendemain matin de bonne heure, après le petit déjeuner pris à la lumière d’une lampe torche vers notre dernière résidence, à Dauin proche de Dumaguete sur l’île de Negros. Nous débuterons par une traversée en bangka vers l’île de Bohol où nous attend un taxi. Ce dernier nous ramènera à Alona où nous emprunterons une bangka du club pour rejoindre notre hôtel.

Mais avant cela, deux plongées sont prévues. La première sur un site proche de la plage, « bangka wreck » ou le nid d’hippocampe, puis direction Balicasag où nous revisitons « Divers heaven », le courant nous portant dans l’autre sens cette fois-ci. Toujours aussi poissonneux ce tombant ! Il est midi lorsque nous prenons route vers Siquijor pour déposer le couple qui partage notre transfert, puis repartons vers Dauin. La mer est assez agitée, la bangka n’est décidément pas très à l’aise dans les vagues.

Nous arrivons sur la plage de sable brun vers deux heures et sommes accueillies dans cette structure très organisée par Hervé, Français, le seul rencontré durant tout ce voyage essentiellement effectué par des touristes de langue allemande.  Nous découvrons ensuite notre bungalow de luxe, composé d’une vaste chambre, d’un coin de rangement suivi de la salle de bain. Tout est fait avec goût ici. Nous aurons le temps d’effectuer une dernière plongée sur « Sarah’s place », récif artificiel composé de pneus. Le moindre cm² est ici habité. Nous trouverons, enfin le guide nous présentera, les habitants d’ici : un bébé poisson crapaud tout rouge de 2 mm, des hippocampes jaunes, roses….. Une plongée assez surprenante somme toute. Elle se termine par un essai pour voir des mandarins qui ne seront pas là ce soir. Tant pis, nous en avons déjà vu en nombre à Malapascua, nous chercherons plutôt d’autres nudibranches non encore vus jusque là.

Lorsque nous revenons, nous rencontrons nos amis suisses du début du séjour et nous échangeons nos expériences respectives. Eux sont allés sur Siquijor après Malapascua. Cela leur a fort plu visiblement : « it was so romantic… ! »  Nous dinerons à l’hôtel d’à coté, où les repas sont forts délicieux.

Le 17, nous visiterons les sites « masaplod sanctuary » et « The pier ». Le premier, comme son nom l’indique est une réserve comme il y en a visiblement beaucoup autour de ce centre. Il faut compter sur des taxes complémentaires pour plonger ici, majorées si vous disposez d’appareil photo ou de caméra. Le début de plongée se fait sur le sable où dorment un nombre incroyable de raies à points bleus. Nous sommes portés par un courant qui devient assez violent. Je regrette alors fortement  la perte de ma pochette contenant mon crochet, entre autre. Le maintien se fait fort difficilement pour observer ce banc gigantesque de carangues juvéniles. Je suis presque à l’essoufflement lorsque nous décrochons.

La deuxième plongée est assez surprenante encore une fois. Nous plongeons entre les piliers d’un ponton recevant régulièrement des bateaux de commerce. L’éclairage est très sympathique, la vie foisonne ici. Les piliers sont concrétionnés sur chaque partie, des coraux mous de toutes les couleurs, des grappes d’anémones, des gorgones… Un nombre impressionnants des poissons comme ce banc de platax, ou encore ces ptérois fonçant dans ce banc de petits poissons qui se cachent dans cette gorgone touffue. Et sur le sol, des bêtes étranges d’une tête pas toujours très sympathique comme cette murène grande gueule cachée dans un pneu.

Nous terminerons le lendemain nos dernières plongées autour de l’île d’Apo, la plus préservée du coin. Nous visiterons les sites de « cogon », « rock point » et enfin « chapel », après le repas pris sur l’île une fois passé les vendeuses de tissus tshirts et paréos.

Nous nous baladons sur les tombants, au gré du courant qui est assez fort parfois. Ici le banc de carangues, là le banc de platax, de cocher, de balistes bleus. Sur le haut du récif, nous croisons une carangue d’une taille impressionnante, je n’en avais encore jamais vu d’aussi grosse !

Lorsque je baisse les yeux, je me trouve juste au dessus d’une tortue qui espérait bien que je ne la voie pas. Elle démarre à contre cœur et prend son envol sous les yeux ébahis de la palanquée suivante.

Nous en découvrirons une autre qui se frotte au récif, et sur laquelle trois rémoras sont collés. Sur l’un des tombants, une belle grotte dans laquelle se cachent un banc de petits poissons qui s’abrite des chasses des carangues. Sur son haut, un joli poisson crapaud jaune se fait photographier.

Lorsque nous terminons la dernière plongée, nous sommes sous le charme ! Nous nous remémorons tout notre périple en nous disant que nous avons bien fait d’effectuer ce parcours dans cet ordre de destination, nous aurions été déçues je pense de terminer par Malapascua.

Notre dernier jour aux Philippines sera consacré à la visite de Dumaguete. Il y fait une chaleur incroyable. Nous nous arrêtons au marché, composé d’un nombre incroyable de petites boutiques. Tout s’y vend ici, ce n’est pas particulièrement un coin touristique, nous sommes quasi les seuls européens ici.

Nous marchons un peu plus loin et terminons notre balade par la route du bord de mer où nous déjeunerons. Nous rentrons en empruntant un side-car, et cela fait fort bizarre de se retrouver dans un véhicule non aisément manœuvrable qui se trouve être plus  petit que d’autres et qui n’a donc alors aucune priorité.

Nous arrivons à une petite gare routière où nous montons dans un jeepney pour retourner à l’hôtel. On y met du monde dans ce petit véhicule ! Encore une fois, nous bénéficierons de la gentillesse d’une dame qui nous indiquera le prix du voyage et arrêtera le camion au juste endroit ! Merci madame !

Les bagages bouclés, nous partirons le lendemain matin à 5h. Nous emprunterons un taxi, puis une grande bangka, puis à nouveau un taxi jusqu’à l’aéroport où nous arrivons tout de même entières vers 9h.

Le voyage est fini, et comme le racontent les autres voyageurs revenant des Philippines, nous sommes enchantées de l’accueil qu’ils nous ont réservé, de leurs larges sourires gratuits, de leur gentillesse. Nous aurions pu visiter un peu plus les îles traversées, une autre fois ?!

Du coté plongée, nous en avons largement profité, découvrant avec délice tout un tas de nudibranches, crevettes et autres petites choses, visitant des récifs remplis de coraux de toute sorte d’une grande beauté. Cependant, la pêche sauvage pratiquée ici laisse des séquelles visibles sur de nombreux sites. Une partie de la faune locale n’attend que son arrêt définitif pour reprendre sa place sur les récifs abandonnés, espérons qu’ils y parviennent.

Les vidéos en lignes  :

Les vidéos en ligne

Infos pratiques :

www.sea-explorers.com

Monnaie : le peso philippin, contre-valeur en mars 07 : 63 pesos pour 1 €

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