Cavalaire

Méditerranée

Découverte des épaves et des tombants de Cavalaire

 L’arrière saison est souvent très belle en Méditerranée, la mer est encore chaude, le soleil présent, ce qui permet de profiter au mieux de notre lieux de vacances.

Cette année, nous choisissons la destination en fonction du logement que nous occuperons : le phare du cap CAMARAT. Par le plus grand des hasards, cette semaine de vacances correspond avec le premier festival de la plongée technique à Cavalaire. Le logement étant assez grand, nous proposons aux copains de se joindre à nous, Olivier et Véronique seront donc de la partie, ça tombe bien, Olivier connait bien Arnaud et Françoise, les patrons d’Eau Bleue, club co-organisateur du festival.

Nous plongerons également sur l’un des bateaux de « Mio Palmo » avec le semi rigide Roberto, club résidant de Cavalaire, mais aussi sur le très confortable « Nautica », appartenant au club de Bormes les Mimosas accompagné de son équipage bien sympathique !

 Les plongées sont donc réservées pour le début de semaine, nous prévoyons d’aller plonger vers Port Cros en fin de semaine, mais nous abandonnons cette idée lorsque nous nous rendons compte de la distance à parcourir pour nous rendre dans un club qui y mene…Beaucoup trop loin, une route pas assez large pour que nous puissions nous y rendre dans les meilleures conditions. Cela tombe bien, Arnaud nous indique qu’il y a eu des désistements de plongeurs pour les plongées accompagnant le festival, cela nous permettra de faire deux sorties supplémentaires.

Le plus simple pour se rendre de Paris à Cavalaire avec tout le matériel reste la voiture. Comme nous ne sommes que deux, nous ne négligeons pas les détails, mais la voiture se remplit bien vite, cela ressemble à un déménagement ! Nous roulons toute la journée de dimanche et arrivons en soirée à Cavalaire. Nous passons la première nuit à l’hôtel, « Villa provençale ».

Nous avons rendez-vous à 8h sur le quai où est amarré le Maeva, le bateau d’Arnaud et Françoise. Ils nous accueillent avec grande gentillesse, nous expliquent comment ils fonctionnent : tout est simple. Une fois les papiers vérifiés, nous gréons nos blocs. Nous ne plongerons pas au Nitrox cette fois-ci puisque notre première plongée sera sur l’épave du TOGO ! Ca commence fort,  nous n’avons jamais plongé dans ce coin,  et très peu sur épave en général. Nous plongerons avec Olivier, qui connait bien l’épave. Lui est au Trimix, nous n’aurons donc pas le même profil de décompression, il nous fait le briefing, rien de plus simple, mais ce sera une plongée avec un beau profil bien carré, avec une profondeur max de 58 mètres. Il s’agit d’un cargo ayant percuté une mine après la dernière guerre. Il est coupé en deux, mais le deuxième morceau est trop loin et trop profond pour que nous allions le voir. Le « morceau » visité est posé à l’endroit sur le sable.

Le Maeva ne met pas bien longtemps pour arriver aux bouées de mouillages qui signalent le site. Nous nous mettons à l’eau rapidement, les conditions sont idéales avec un beau soleil, une mer plus que calme à 21°C ! Nous glissons lentement le long de la corde. La visibilité est impressionnante ! Nous voyons le bateau se dessiner très vite, une vie incroyable semble s’être appropriée cette montagne de fer. Arrivés sur le pont, nous sommes déjà à 44 mètres… Nous entamons notre visite en survolant le dessus du bateau vers sa proue. Chaque espace est habité : de grandes gorgones se sont accrochées un peu partout, les anthias en nombre virevoltent parmi elles. Sur le bord, nous apercevons de gros dentis qui semblent chasser, de l’autre coté, un banc de pageots tourne autour d’un amas de feraille. Nous nous écartons un peu pour nous émerveiller devant la proue du bateau, c’est magnifique ! Nous nous laissons glisser le long de la coque et arrivons vers 51mètres, et nous sommes surpris de trouver la termocline à 50 mètres, c’est bien bas et ce n’est pas plus mal.. . Je m’arrête là, même s’il est possible de descendre encore un peu plus, je n’ai pas envie d’avoir plus de 25 minutes de palier. Après 20 minutes au fond, il est temps de remonter, les yeux chargés de superbes images. Nous faisons surface, avec la banane bien sûr !

Nous rentrons au port et déjeunons tranquilement avant de repartir pour la plongée de l’après midi. Véronique nous rejoint sur le quai, avant le départ. Au programme, « l’Espingole ». L’impact de l’explosion est très visible sur l’arrière du bateau puisque cette partie est totalement détruite. Comme le matin, la visibilité sur l’épave est telle que nous la voyons dès le début de notre descente. Il y a beaucoup moins de gorgones fixées, mais la vie abonde toujours autant : nous croisons un banc d’immenses dentis peu farouches, des mérous, des murènes, des chapons. Le temps passe encore bien vite, et bien que nous plongions cette fois-ci avec un nitrox 30%, nous aurons encore pas mal de palier… Vu notre plongée du matin, c’est tout à fait logique ! Tandis que nous rentrons au port, nous nous félicitons d’avoir choisi cette destination. nous nous attendions à des fonds sympas, mais nous sommes très surprises par la qualité des sites que nous visitons. Et cela sera du même ton toute la semaine !

Après s’être bien reposés, nous repartons pour une nouvelle journée. Nous serons au nitrox 30%, comme toutes les autres plongées se situant au dessus de 40 mètres. Olivier entame son programme de plongée profonde, il ne plongera donc pas avec nous ce matin. D’ailleurs, nous plongerons sur des sites proches, mais pas exactement au même endroit que lui. Tandis que nous visiterons « Grand Quairolle », il sera sur « le tombant »…Et bien oui, nous n’avons pas envie d’aller sur le haut de ce dit tombant situé à 55 mètres pour le plus haut pour n’effectuer qu’un court temps de plongée et une remontée en pleine eau. Notre site lui débute à 20 mètres. Il s’agit de roches où la faune fixée est très riche. Nous y trouverons de belles gorgones, bien sûr, ainsi que de nombreux nudibranches, nacres et autres spirographes. La visibilité est encore au rendez-vous, laissant des contre jours fabuleux. Nous croiserons bon nombre de murènes, des mérous de toute taille, un barracuda, des dentis…..J’en profite pour tester mon dévidoir : je largue le tout à 20 mètres, pour m’apercevoir du confort procuré pour la remontée. La vitesse de remontée est très bien contrôlée ainsi, et au palier, la poignée du moulinet permet d’être très stable. Adopté ! 

Nous reprenons l’après-midi avec une nouvelle épave, « Le Prophète », posé sur une trentaine de mètres. C’est une bien vieille épave, on ne voit plus que les superstructures et une partie des machines, dont une belle roue, le reste ayant quasi disparu avec le temps. Encore une fois, la vie est incroyable ! Nous trouverons de nombreuses murènes, des congres, des mérous, d’énormes chapons vers l’hélice enfouie. Sur les machines au milieu de l’épave, nous trouvons deux petites nacres ! Nous faisons assez vite le tour du bateau, Olivier qui nous accompagne, souhaite trouver un peu plus loin après la poseidonie qui borde le site, des HLM à langoustes. Il faudra se résigner à ne pas les trouver, nous avons dû rater le cap.  

8 heures, c’est l’heure où nous nous retrouvons au lever du soleil près du Maeva ! Arnaud nous indique donc que nous pourrons plonger jeudi sur le Rubis et vendredi sur le Togo, chouette !

Ce matin, nous repartons sur Grand Quairolle, car les plongeurs profonds iront une nouvelle fois sur le tombant, mais à 80 mètres… Nous décidons de partir dans l’autre sens pour notre part. Mais dès notre mise à l’eau, une horde de plongeurs débarquent juste derrière nous ! Zut, ça fait trop de monde…Nous avons pris nos petites habitudes nous, nous sommes seules d’habitude ici ! Mais nous constatons fort vite qu’ils sont tous à l’air, ils devront remonter bien avant, nous laissant alors notre terrain de jeu libre. Au vu du profil du site, c’est exactement ce qui se passe. Après quelques minutes de nombreuses bulles, ces palmeurs nous laissent le champ libre, nous permettant de filmer photographier ou contempler plus au calme. Les mérous, murènes et autres sympathiques habitants sont bien là, mais la visibilité est un peu moins bonne. C’est que nous devenons exigeantes !

L’après-midi, le vent s’est un peu levé, nous n’irons donc pas très loin, sur le tombant de Bailly. Il s’agit en fait d’une cassure très concrétionnée située à 40 mètres. Nous plongeons jusqu’à elle et découvrons une belle nacre. Cette cassure attire une vie incroyable ! Les sars sont ici en nombre, le moindre recoin est habité par des familles d’anthias. Ici, nous trouvons une petite faille haute d’un mètre dans laquelle se cachent plus de 6 langoustes. Plus haut, nous débusquons une petite murène qui va se cacher dans un autre trou…Dans ce dernier, sous nos yeux ébahis, nous voyons la tête d’un énorme congre ! Je ne savais pas qu’il en existait d’aussi gros ! Quelques mètres plus loin, un deuxième !! Incroyable Mais il est temps de remonter, nous devrons effectuer notre palier, d’une quinzaine de minutes ! C’est en remontant de ces longues plongées que nous apprécions de trouver sur le bateau des toilettes, grand confort ! La douchette sur le pont nous permet également de rincer le matériel avant de tout ranger, laissant le temps du trajet retour pour égoutter.

Arrivés au port, nous ressentons l’excitation et l’énervement lié au démarrage du festival le lendemain. Il faut dire que les plongeurs « techniques » ont un besoin très important de logistique, rien que le gonflage des blocs aux mélanges nécessite un travail titanesque ! Les derniers détails se règlent jusque bien tard dans la soirée pour être bien au point dès le lendemain matin !

Pour nous, et visiblement pour les autres aussi, tout est parfait ! Nous plongerons avec un autre club local participant au festival, Mio Palmo, et montons notre matériel sur leur semi rigide pour se diriger vers le sous-marin « le Rubis ». La mer est très calme, ce qui laisse encore une fois présager une plongée simple. Nous n’aurons effectivement aucun courant sur ce sous-marin coulé volontairement par la Marine. Le moniteur du centre descend en premier pour amarrer le semi sur la tourelle. Nous attendons sa remontée pour nous mettre à l’eau. Sur le bateau, beaucoup de plongeurs sont lourdement équipés, nous les aidons à s’équiper. Une fois qu’ils sont à l’eau, nous pouvons tranquilement nous préparer. Et d’une bascule arrière, nous voilà à l’eau. Nous descendons le long du  mouillage et apercevons très rapidement l’épave. La visibilité est encore au top ce jeudi, même à 40 mètres ! Nous commençons par longer le sous-marin jusqu’à sa proue. Encore une fois, la vie abonde. Les gorgones se sont installées sur les flancs du navire, des bancs immenses de sars se trouvent à tribord, accompagnés de mérous gigantesques. Ci et là, nous trouvons chapons, murènes et autres plus petits animaux. Encore une fois, la plongée passe à grande vitesse et nous entamons la remontée après 25 minutes passées sur le site. La sortie de l’eau se fait aisément sur ce semi, il est très bien adapté à la plongée !

Nous profiterons de l’aprè-midi pour nous balader sur le salon coté exposants ainsi que pour assister à la projection d’une conférence sur l’histoire des mélanges, ce qui fut fort instructif.

Le lendemain matin, nous plongeons avec le club de Bormes les Mimosas et son très confortable bateau le « Nautica ». La plateforme arrière du bateau est très large et dispose d’un plateau permettant de s’équiper assis, chose encore plus agréable pour les plongeurs trimix ou au recycleur au vu de l’encombrement global de leur équipement. Nous rencontrerons Guilhem qui plonge avec ses amis. Le site du jour, le Togo. Nous l’avons donc déjà fait une fois, mais pas Véronique. Nous lui faisons un rapide briefing et nous mettons d’accord sur les paramètres de plongée. Une fois au point, nous nous préparons, ce qui pour notre part ne prend pas beaucoup de temps. Nous descendons très lentement jusqu’au pont du bateau et entamons notre visite. La visibilité est un peu moins bonne que lors de notre première visite, mas reste toutefois plus que raisonnable. Nous croisons à nouveau un nombre impressionant de poissons divers et variés. Quel beauté, quel spectacle ! Lorsque nous décidons de remonter, nous avons encore une bonne quantité d’air puisque nous sommes toutes les trois au dessus de 100 b. Nous entamons avec regret la lente remontée vers notre zone de décompression. Nous effectuerons des haltes non réclamées par nos ordinateurs respectifs vers 15mètres, puis 12. Les premiers paliers affichés obligatoires sont à 9 mètres sur mon archimède II (qui me fait l’honneur de bien vouloir fonctionner correctement, pour une fois). Lorsque nous sortons de l’eau, nous avons réalisé plus de 25 minutes de palier… C’est long, mais vraiment, cette plongée les vaut bien largement !

C’est ici que se terminent nos plongées puisque nous terminerons la semaine par des balades terrestres, des tours parmi les exposants du festival, par des conférences, sur les recycleurs entre autres, ainsi que les retrouvailles bien sympathiques d’amis de longue date…

Nous avons maintenant bien hâte d’une chose, retourner là-bas pour continuer à découvrir ces merveilleux sites, dans la bonne humeur et la bonne ambiance qui reignait alors !

Les épaves de Cavalaire, le week end Plongeur.com !

 Comme tous les deuxièmes week ends de chaque mois, le groupe des sympathiques Marseillais organise une sortie Plongeur.com où tout le monde est convié. Cette sortie mensuelle n’est donc pas réservée aux Marseillais, mais à tous ceux qui souhaitent y participer, d’où qu’ils viennent. Parfois, en fonction du type de sortie organisée, seuls les niveaux 3 ou plus peuvent s’inscrire. C’est le cas pour Cavalaire, sortie du mois de juin 2010, car nous souhaitons plonger sur les épaves emblématiques de la baie, et elles sont trop profondes pour des niveaux 1 ou 2.

Christian a lancé l’idée en février, car c’est le genre de destination qui peut intéresser bon nombre de plongeurs, mais il faut pour ceux qui habitent loin, pouvoir s’organiser.

Nous trouvons une offre qui correspond exactement à ce que nous recherchons, avec le club Mio Palmo , ils proposent plusieurs forfaits, dont un pour le week end, comprenant l’hébergement, les petits déjeuners et les repas du midi. Au besoin, ils peuvent également venir chercher les plongeurs à la gare de Toulon, puisqu’ils disposent d’un mini bus. 

Le groupe qui se constitue regroupe plusieurs habitués, mais aussi des nouvelles têtes que nous aurons le plaisir de rencontrer. Au vu de la date choisie ainsi que du lieu, les non-plongeurs (non-plongeuses en l’occurrence) devraient pouvoir apprécier le cadre, du moins, c’est que nous espérons.

Nous arrivons donc le vendredi 11 juin, par palanquée, à la villa du centre  Mio Palmo à Cavalaire, en fonction des provenances (sur place en vacances, Marseille, Aix en Provence, Lyon et Paris). Galinette et son Amiral sont déjà en place, mais ils ne sont pas logés avec nous, l’Amiral aime dormir le matin, complètement incompatible avec notre programme. Nous rejoignons donc vers 20h, Alain et Cathy à la villa, proche du port de Cavalaire, mais suffisamment loin pour que nous soyons au calme. Nous pensions trouver quelqu’un du centre pour nous accueillir, mais non, nous devons faire avec ce qu’Alain a pu soutirer d’information… Le logement ainsi trouvé me semble bien petit pour tout le groupe que nous sommes (11 personnes dans la villa). Ni une ni deux, je téléphone au boss qui me passe la personne en charge du logement, il s’avère que nous disposons d’un appartement supplémentaire à l’étage, la clé est sur la porte. C’est déjà beaucoup mieux, de la place, on en aura, une chambre par « famille », le top !

Certains doivent nous rejoindre au repas ou à l’apéro, c’est là que nous retrouvons Christian, son amiral et Remy. Nous nous installons dans l’attente de la famille Lionel et de Sabine qui a été convoyée par Lionel depuis la gare TGV d’Aix. Ils arrivent juste pour le départ au restaurant. Alors que nous finissons de dîner, la dernière palanquée arrive de Lyon et il est bien tard. Nous devions faire un tour à la Rhumerie, mais l’heure est avancée, et malgré l’œil déçu de Galinette, nous décidons d’aller nous coucher. C’est à la villa nous retrouverons nos derniers arrivants, rendez-vous le lendemain matin pour notre première plongée, au programme, le sous-marin « Le Rubis ».

Le petit déjeuner est compris dans notre forfait et doit être servi dans le bar-restaurant à coté du club. Mais lorsque nous arrivons à 8h (ce qui était prévu), personne, c’est fermé… Impossible d’aller dans l’eau sans le p’tit dej’ !!! Heureusement, ce dernier arrive rapidement, avec les croissants pour se faire pardonne du retard… 

Il est temps de partir, 8h30, on a fini les papiers, les quelques explications du déroulement de la journée, et hop, nous montons dans le mini-bus pour le bateau. Et oui, les bateaux de plongée sont amarrés assez loin du centre ville, et il est impossible de transporter tout le matériel du centre au bateau à bout de bras. De plus, le parking est payant partout désormais, impossible de se garer sans être facturé… C’est ce qui est aussi assez commode avec ce club, c’est que vous pouvez être transportés de la villa au centre avec le mini-bus.

Le Rubis est une épave de sous-marin coulée volontairement. Elle repose sur un fond d’un peu plus de 40 mètres et il peut y avoir des courants assez violents. Il n’y a pas de bouée et lorsque nous arrivons sur le site, une palanquée, avec un moniteur, se met à l’eau avec une gueuse afin de nous mettre un point d’accroche facile à suivre. Nous avons de la chance, il fait beau ce samedi matin, pas ou peu de vent et surtout aucun courant !

Françoise va étrenner son nouveau dôme 4 pouces pour son reflex avec grand angle. Elle n’a pas eu le temps de faire des essais avant, ce sont donc ici ses premières photos en grand angle. Les consignes de la plongée sont claires, nous avons 15 minutes pour nous amuser ! La visibilité est assez bonne, les poissons sont au rendez-vous. Nous arrivons vers l’hélice que nous contournons. Nous remontons le long de la coque et apercevons un beau chapon posé tranquillement. Mon éclairage n’a pas l’air de le gêner, il ne bouge pas. Nous continuons le long du navire et croisons un nombre impressionnant de rougets de belle taille, posés là. Un peu plus loin, l’énorme banc de sars que j’avais déjà observé il y a trois ans est toujours à quelques  mètres de l’épave, presque au niveau du kiosque. Des daurades se baladent, et nous apercevons un joli petit mérou. Nous nous dirigeons vers l’étrave, je prends parfois la pose…

 Tiens, je reconnais Christian (à ses palmes, entre autre…) et Sabine, il veut faire la même photo ! Lorsque nous retournons vers le kiosque, au centre du navire, nous croisons deux très beaux mérous. Mais il est déjà l’heure de sortir ! Nous remontons lentement le long du bout et faisons nos paliers, le sourire aux lèvres. Quelle belle plongée !

Alors que nous rentrons au port, les discussions vont bon train, tout le monde semble ravi de sa plongée. Plaisir partagé et les discussions à midi, autour du repas sont encore enflammées.

Nous avons du temps avant le départ de l’après midi, le temps d’une petite sieste. Nous repartons vers 14h30 au bateau. Nous allons faire une petite roche, nommée ‘dent de requin ». Pas grand chose à dire de cette petite plongée, 19 mètres, quelques petites choses sympas (rascasse, langouste, doris géant, nacre et petite murène). Il y avait des baptêmes avec nous, et le site ne nous a pas enchantés.

Après une bonne douche, nous nous retrouvons à l’apéro où Christophe et Corinne nous ont fait goûter une mixture de rhum arrangé, super goutue ! Nous partons assez tard dîner et aurons du mal à obtenir une table qui convient aux 12 convives, mais nous y parvenons. Nous devons saoûler les non plongeurs présents avec nous, car les discussions sur tout et rien de la plongée sont nombreuses : voyages, matériel, expérience, tout y passe !

Au petit matin, nous nous retrouvons, à l’heure cette fois-ci, au petit déjeuner : il est prévu… Le Togo ? L’espingole? Chacun a ses adeptes. 

Avec Françoise, nous avions tranché depuis longtemps : même si l’épave se trouve un peu plus profonde, nous préférons de loin plonger sur le Togo, cargo coulé par une mine au début du 20ème siècle. La partie qui nous intéresse repose sur un fond sableux par 58 mètres, le haut de l’épave est lui vers 44 mètres.

Nous embarquons avec nous un trinôme, deux personnes du groupe plongeront sur l’Espingole, puisque nous avions le choix. Les conditions sont bonnes, nous voilà à l’eau. Arrivées sur l’épave, nous apercevons très rapidement de très gros dentis sur le pont. Ils se baladent sur la proue et ne seront pas du tout farouches. Notre trinôme n’est pas au mieux et nous devons remonter. Je me prends dans un fil de pêche qui m’empêche de décoller… J’essaie de casser le fil, mais impossible, il est trop solide. J’ai des gants, et je n’arrive pas à attraper mon coupe-fil. Je ne suis pas plus anxieuse que ça, malgré la profondeur. J’ôte un gant, sort le coupe-fil et d’un coup de main ferme, je coupe ce satané fil. Une fois libérée, j’entame ma remontée. J’ ai perdu un peu de temps, et ce saussissonage me coûte 2 minutes de paliers supplémentaires. Comme nous ne sommes pas restées bien longtemps au fond, ce n’est pas bien grave…

Nous remontons à bord et une fois toutes les palanquées du Togo à bord, nous partons larguer les autres plongeurs sur l’Espingole. Seule la structure de ce bateau est visible et repose également sur un fond sableux, vers 40 mètres de profondeur. Nous attendons nos amis une demi-heure et ils remontent sourire aux lèvres. Ils ont vu plein de beaux poissons. 

Le midi, au vu de la petite plongée de l’après-midi la veille, nous avons quelques désistements. Nous nous retrouvons donc en petit comité et il est prévu d’aller plonger sur les roches nommées Quayrolles. Mais lorsque nous sortons de la baie, la mer s’est levée, comme le vent et Karine la DP craint que cela n’empire. Elle nous demande si nous sommes d’accord pour nous rabattre sur l’Espingole. Personne ne s’y opposant, c’est ce qui sera décidé. Nous nous  mettons à l’eau en ce milieu d’après-midi, pas de courant cette fois-ci.

La visibilité est assez bonne et nous apercevons une murène en pleine eau alors que nous sommes une dizaine de mètres au dessus de l’épave. Nous sommes vers le milieu et je trouve un joli petit mérou peu farouche. Françoise, affairée autour de son appareil me prend en photo mais ne le voit pas. Nous partons vers la poupe du bateau, un peu détachée. Nous croisons un banc de dentis et de nombreux petits nudibranches. Cette épave est petite mais la vie foisonne ! Je lève les yeux vers Pïerre, un moniteur du club qui agite ses bras dans tous les sens. Il me fait des signes que je comprends de suite et cherche des yeux, en vain, de ce que je viens de comprendre. Ce n’est qu’en remontant à bord que je saurai qu’il y avait neuf mola molas à cet endroit et je n’en ai vu aucun ! Pas de regret tout de même, nous en avons bien profité !

Le soir venu, nous nous quittons, bien contents de ce superbe week end et contents d’avoir revu certains et rencontré de nouvelles personnes !

Françoise et moi n’en avons pour autant pas terminé, car nous avons réservé une plongée le lendemain matin. Le club, le lundi, est normalement fermé. Mais, sur demande, son gérant, Jean, est prêt à faire des exceptions : nous serons en fait quatre le lendemain matin, vers 11h, à nous retrouver pour faire à nouveau l’épave du Togo. Contrairement à la veille, le ciel bleu est au rendez-vous. Le vent aussi un peu, mais pas trop fort pour empêcher la plongée sur cette épave.

Nous sommes donc le seul bateau sur le site, quatre plongeurs en tout et Jean sur le semi-rigide pour la sécurité. Le bateau est attaché à la bouée et nous descendons lentement le long du bout. Nous arrivons sur le pont, tranquillement. La luminosité est très belle, avec ce beau soleil. La première palanquée est partie directement vers les cales, et les dentis qui y étaient cachés remontent vers nous. Leurs corps luisants dans mon éclairage ondulent doucement. Nous nous promenons sur le pont, entre les très belles palmes de gorgones pourpres qui envahissent l’épave. Ici, une murène se cache. Là, un mérou nous observe… Mais nous sommes profond et, après 12 minutes, nous devons remonter. Nous ressortons avec un grand sourire, quelle belle plongée qui clôture ce si sympathique week-end !

 Galerie photos de Françoise : Les épaves de Cavalaire