Maldives, Ari Atoll

Océan Indien

Croisière Ari Atoll

Les Maldives. Voilà déjà trois voyages effectués fin mars 2006 et je rêve déjà de la prochaine fois… Que ce serait bien une croisière, rien qu’une petite ! Eh bien voilà, c’est chose faite en ce début de printemps, huit nuits sur un petit bateau, 18 plongées fabuleuses, des rêves plein la tête de toutes ces merveilleuses rencontres tant attendues.  C’est au salon de la plongée que nous avons prospecté pour ce voyage. Nous avions déjà décidé où et quand, il nous restait à trouver le circuit qui nous convenait le mieux. Nous avons hésité entre trois propositions faites par les TO présents et avons choisi celle d’Ultramarina avec OK MALDIVES . Bien qu’un peu plus chère que les autres, nous avons eu le choix du nombre de jours (leurs offres permettent de choisir entre 7, 8, 9, 12 et 15 nuits, les itinéraires sont alors adaptés à la durée du séjour).  Nous recevons les vouchers et billets d’avions assez tôt¸ tout est fin prêt. Reste plus qu’à vérifier le matériel. Nous profitons d’accalmies du vent pour aller faire quelques plongées à Marseille. Nous avons bien fait ! Mon inflateur fuit, mon mano aussi, il est temps de faire quelques réparations !

Les préparatifs

 Cette année, nous partirons de Nice par Emirates, via Dubaï. Nous pouvons emporter 30 kg de bagages en soute plus le bagage cabine, ce qui sera largement suffisant. Nous serons presque à l’heure sur chaque vol, et en général bien installées. J’avais lu plein de choses sur le duty free de Dubaï, il y a certes beaucoup de boutiques, beaucoup de produits de luxe, mais rien de bien intéressant en terme de prix. Les tarifs pratiqués sont presque plus chers qu’en France, pas de quoi faire flamber sa carte bleue !

Le voyage

Après un long voyage où nous n’avons presque pas dormi, nous voilà enfin à Malé. Il y fait bien chaud et nous passons avec hâte le contrôle de douane et récupérons nos bagages assez vite. Juste à la sortie, nous attendent nos deux guides, Stéphanie et Joëlle. Nous rencontrons les premiers passagers qui seront nos compagnons de voyage. Lorsque l’on sort de l’aéroport de Malé la première fois, on est tout de suite saisi par la couleur de l’eau, d’un bleu très clair. L’imagination va de bon train pour se projeter dans quelques heures, quelques miles…  Nous grimpons donc sur le dhoni, bateau de plongée local, qui nous mènera sur notre bateau-hôtel cette fois là, et qui nous portera sur les sites de plongées durant toute la croisière. Nous y laisserons donc tout notre matériel de plongée (pas de rinçage durant la semaine pour ce qui restera sur le dhoni). Nous choisissons notre cabine en lits superposés (assez larges) qui est équipée d’un ventilateur et qui dispose d’une salle de douche/wc et d’un espace pour ranger les vêtements. C’est assez petit, mais le confort y sera très convenable pour notre séjour.  Avant de nous reposer du voyage, nous remplissons les documents d’usage et laissons Stéphanie nous expliquer le déroulement du séjour. Nous ferons une première plongée en fin de journée, histoire de se remettre dans le bain et vérifier nos lestages. Ensuite, nous commencerons le parcours, en fonction de la météo, bien sur !

Le début de croisière

L’idée de débuter la plongée le jour de notre arrivée me surprend, mais nous avons bien du temps avant pour dormir et récupérer du voyage. Nous partons donc en fin d’après-midi sur le site de « Lankan Finolhu ». Pour cette première plongée, je décide de ne pas emporter mon matériel vidéo, je suis tout de même un peu fatiguée du voyage et je ne souhaite pas être encombrée.  

La plongée se déroule le long d’un récif jusqu’à 20 mètres, nous le longerons sans forcer car il y a pas mal de courant. L’eau est délicieuse avec ses 30°C et la visibilité est correcte. Très rapidement, nous apercevons les premières raies léopard qui ne luttent pas du tout face au courant. Sous les deux suivantes, une belle raie pastenague s’éloigne.  Quelques bancs de poissons colorés plus loin, nous apercevons notre premier petit requin de récif. Nous nous attardons sur les thons de passage lorsque nous croisons un beau napoléon… Voilà déjà 60 minutes passées, nous remontons… Le dhoni nous récupère rapidement, comme il le fera tout au long de la croisière.  Une fois remontées, nous échangeons avec plaisir toutes ces premières sensations : nous nous attendions à du beau, nous sommes servies !

Les plongées

Une bonne nuit de sommeil va nous permettre de récupérer complètement du voyage. Le bateau n’est pas à l’heure des Maldives, mais du soleil. C’est donc bien tôt que nous réveille Stéphanie pour la première plongée du jour. Nous sommes toujours sur l’atoll de Malé Nord, nous traverserons vers Rasdhoo après être remontés de la plongée. Il s’agit d’une plongée sur un thila, sorte de récif ou remontée/patate locale. Dès la mise à l’eau, nous nous apercevons que le courant est très fort. Je regrette d’avoir pris ma vidéo fort encombrante dans ces conditions dès les premières minutes d’immersion.  Stéphanie est partie devant, elle palme vraiment très fort ! Le reste du groupe se trouve scotché sur le haut du thila, nous n’avons pas réussi à le passer en descendant, il nous faudra ramper jusqu’à son bord pour parvenir à quelque chose. Mais lorsque nous y arrivons, nous avons déjà consommé la moitié du bloc. C’est dommage, les cavités que nous découvrons si tard sont recouvertes de flore : des alcyonaires de toutes les couleurs, des gorgones, du corail fouet, c’est splendide ! La visibilité et la clarté de l’eau rendent le spectacle encore plus beau.  Quel dommage d’avoir raté le début ! Nous quittons les lieux après seulement 32 minutes d’immersion sur « Massimo thila ». J’ai perdu la bonnette en néoprène qui protège mon dôme grand angle durant ma lutte contre courant et j’espère ne pas rencontrer à nouveau ce type de courant avec mon matériel vidéo. Je me dis que si c’est le cas, je laisserai la vidéo sur le dhoni, tant pis. Mais cela ne se reproduira pas du séjour.  Nous remontons à bord du Sunsand 1 et prenons notre petit déjeuner. Nous aurons tout le temps de nous reposer durant la traversée vers Rasdoo, petit atoll situé au nord d’Ari atoll.  Trois à quatre heures plus tard, nous y sommes. Nous plongerons sur « Madivaru », une passe dans laquelle le courant ne sera pas très fort. L’entrée des passes est le lieu privilégié pour apercevoir les requins. Nous en observerons un certain nombre durant cette plongée : des gris, des pointes blanches. Ils ne sont pas très farouches et s’approchent assez près des plongeurs. Bon nombre d’autres prédateurs se baladent ici, comme les thons à dent de chien, les carangues… Débonnaires, les gros napoléons semblent se prélasser devant ce tableau.  ’une des raisons qui nous ont fait choisir OK MALDIVES est qu’ils proposent (à prix d’or) des plongées au nitrox durant la croisière. Nous aurons des mélanges de 29 à 34%, toujours adaptés aux plongées réalisées. Nous referons cette plongée le lendemain matin, à la recherche du requin marteau, que nous ne verrons pas.  Nous rejoignons le nord d’Ari atoll en fin de matinée et explorons un superbe thila  (« Afsa thila ») à la rencontre des squiles, des glasfishes, des crevettes cavernicoles sous l’œil attentif de nombreuses murènes…  

Maayafushi

Nous ancrons dans le lagon de Maayafushi, pas de doute, c’est beau ! Nous irons en PMT jusque sur le petit récif non loin de l’entrée de lapasse de l’île. Le corail y est en bon état et pas mal de poissons y virevoltent. Nous y croiserons de petits syngnates. Le soir venu, nous nous préparons pour notre plongée de nuit. Les dernières que nous ayons faites n’étaient pas exceptionnelles, et je n’en suis pas forcement fan, mais bon, aux Maldives, il y a parfois des surprises. Je ne prends pas ma vidéo car je sais qu’il peut y avoir du courant, et je ne le sens pas avec la nuit. Comme deux autres bateaux de croisière sont déjà sur site de bonne heure, nous partons en dernier lorsqu’il fait déjà bien nuit. Le briefing est bien clair, comme à son habitude. Le site, un thila, n’est pas très grand. On y fait le tour en se limitant à 20 mètres, pas de palier, ne pas éclairer plein pot les tortues qui dorment que nous rencontrerons…. Effectivement, nous en croiserons trois dormant que nous ne dérangerons pas. Mais le plus impressionnant fut de plonger avec les requins qui chassent… Cela ne m’était jamais arrivé de les croiser furtivement dans le faisceau de ma petite lampe, et un, et deux, et quatre…et pas que des tout petits ! Le plus impressionnant est celui qui a attrapé sa proie et qui a secoué sous mes palmes sa tête pour broyer le poisson capturé ! Impressionnant et inquiétant, je m’en suis éloignée. Nous avons croisé également deux belles raies pastenagues en quête de nourriture, un poisson pierre stoïque et plein de petites crevettes. Le site est « Maaya thila ».

 Après un bon repas où nous avons longuement évoqué la dernière plongée nocturne, l’équipage nous signale la présence de deux mantas à l’arrière du bateau. Tout le monde s’y précipite pour observer ces énormes raies tournoyer autours de notre bateau, attirées par les petits poissons ou crevettes qui affluent lorsque l’éclairage du bateau est allumé. Nous verrons également deux petites raies mobula, apparentées aux mantas, mais beaucoup plus petites et avec les rostres dressés et non recourbés comme les mantas. Voir les deux espèces en moins de cinq minutes permet de visualiser très concrètement leurs différences.  Nous avons refait le site de la plongée de nuit le lendemain matin, en allant un peu plus profond pour visiter les patates rocheuses recouvertes de gorgones et où tournoient des milliers de petits poissons. Discrètement, au loin, un requin s’est approché et a passé son chemin en nous apercevant.  

Vers Ari Atoll

Nous reprenons le cours de notre croisière et descendons vers le sud est d’Ari atoll. Nous arrivons près du site « Donkalo thila », une plongée sur passe où l’on devrait rencontrer les mantas. Lorsque nous descendons, le courant est assez fort, de quoi faire fuser mon détendeur de secours. Je le remets en place et m’accroche avec le crochet fourni par le club. J’essaie de me positionner correctement pour pouvoir filmer, ce qui n’est pas simple. La visibilité n’est pas bien belle non plus… Nous patientons là, comme des ballons de baudruche attachés par nos crochets au récif et agités par le courant comme le font les ballons avec le vent. Puis, au loin, on aperçoit la première bestiole approcher doucement et s’arrêter, comme un vaisseau. Station de nettoyage disait Stéphanie au briefing. Et bien voilà, on se décroche pour approcher un peu plus du lieu de nettoyage et me voilà comme une gamine de cinq ans devant le spectacle de son premier cirque. Je glousse presque dans mon détendeur. J’essaie de filmer, mais ce n’est pas simple : je suis accrochée au récif, le courant face à moi, les mantas derrières…Un petit requin passe, presque inaperçu à moins d‘un mètre du plongeur à côté de moi, mais ce n’est pas lui le clou du spectacle aujourd’hui. Lorsque nous repartons, j’en aurais compté 6 ou7, d’autre jusque 8 ou 9. Ce n’est pas important. Je remonte avec ces images de ces raies si élégantes, si gracieuses effectuant des pirouettes, des danses, tantôt bien proches, tantôt si loin.

 « Fesdu wreck » est un petit cargo coulé non loin d’un thila. Il doit y être depuis un certain temps, car il est bien concrétionné. La visibilité n’est toujours pas au rendez-vous, mais nous profiterons de cette plongée bien tranquille pour observer bon nombre de petites bestioles qui se cachent dans les recoins de l’épave. Le sable est à 30 mètres, le haut de l’épave vers 20 mètres. C’est à ce moment que nous retournons vers le thila pour préparer notre décompression. Nous l’effectuerons sur le haut du récif qui est très beau. Il est recouvert d’un nombre important de coraux durs en bonne santé et variés,  mais aussi de bon nombre d’anémones dans lesquelles habitent deux ou trois sortes de poissons clown. Il fait sombre lorsque nous remontons à bord du dhoni, il se fait tard. J’ai bien dormi, cette nuit là particulièrement. Le lendemain matin, nous retournons sur le site des mantas et nous bénéficierons de conditions bien meilleures, peu de courant et une visibilité bien meilleure. Elles sont encore au rendez-vous et nous les regardons presqu’une heure. Certaines, les plus grosses, ont la queue coupée. D’autres ont des grosses traces (attaques, requins ? ). Lorsqu’il est temps de sortir de l’eau, nous les voyons s’éloigner, majestueuses… Lorsque nous sommes au palier, alors que je revoie la murène léopard passer à 10 cm de l’une des mains de Michel sans qu’il ne la voie, un tazard s’approche, nous observe à son tour et repart comme il était venu.

La deuxième plongée se fait sur les patates de corail du site de « Dega thila ». Il n’y a pas de courant et la visibilité est bonne. Nous tournons autours des deux patates les plus profondes sur lesquelles sont cachées bon nombre de petites choses comme des crevettes, ou un peu plus grandes comme un bel anténnaire rose. Sur les roches plus haut, nous suivons avec étonnement le ballet que forment un gros mérou et une murène javanaise. Ces deux la se suivent de très près, comme s’ils chassaient ensemble. Ils disparaissent dans une grosse faille sombre et profonde. Juste avant de remonter, Stéphanie nous appelle pour nous montrer le poisson feuille vert qui se laisse photographier et filmer sous tous les angles.   Notre dernière plongée du jour et la première du lendemain, « Ukureli » bien que sur quasi le même endroit, seront assez différentes. Nous sommes à l’entrée d’une passe et nous sommes largués un peu trop tôt sur le récif pour la première. Nous palmons alors beaucoup pour atteindre vraiment le site. Pas bien grave, nous aurons alors tout loisir de croiser de gros thons, des petits requins, mais aussi beaucoup de murènes, de crevettes, un crabe porcelaine, des syngnates ou encore des poissons feuille. Au loin, deux raies léopard nous survolent. Sur ce site, il peut y avoir des mantas. D’ailleurs, j’y avais trois ans auparavant vu ma première. Je reconnais bien les lieux, surtout la deuxième plongée, lorsque nous approchons cet énorme banc de lutjans si caractéristique de ce lieu. Nous terminons la visite par le ballet d’une grosse manta qui a assuré le spectacle toute seule, une autre s’étant approchée sans s’arrêter.   Avant de déjeuner, nous sommes arrivés au sud ouest d’Ari atoll, c’est le lieu privilégié pour tenter d’approcher le requin baleine. Tout le monde est vigilant, surtout l’équipage. Alors que nous bavardons sur le bord du bateau, un cri s’élève « heeere !!! ». Le requin est juste à coté de la coque du bateau, il est placide. Notre guide se jette à l’eau en un temps record. Elle est déjà loin à coté du bestiau alors que je n’ai pas encore terminé de mettre mes palmes. Tout le monde se jette enfin à l’eau et nous partons retrouver l’animal. Faut pas se mettre devant, faut pas le toucher, me dis-je en l’approchant. Je me dis aussi que des palmes réglables pour aller vite en surface, bien ce n’est pas commode du tout. Lorsque le bateau se remet en marche, nous croisons des dauphins, puis une manta. Quelques-uns se mettent à l’eau pour les courser avec plus ou moins de réussite. Je me suis déjà bien dépensée avec la poursuite du requin baleine, qui lui ne faisait visiblement aucun effort, je ne me mets à l’eau. J’arrive à prendre une photo de la raie depuis le bateau.

Nous avons encore plein de belles choses dans la tête lorsque nous nous mettons à l’eau pour la deuxième plongée sur « Kuda thila ». Je reconnais lors du briefing une plongée que j’ai déjà faite quelques années plus tôt. Nous découvrons quatre patates de corail. A leur base, nous trouvons des cavités plus ou moins grandes dans lesquelles la vie fixée abonde et où les glasfishes se cachent en banc énorme. Au loin, quelques barracudas curieux s’approchent puis repartent aussitôt. J’essaie de m’approcher du gros napoléon qui se trouve au sommet de l’une des patates, mais il ne souhaite visiblement pas être filmé. Il est bien agréable d’avoir des conditions très bonnes sur cette plongée, pas de courant, très bonne visibilité, c’est parfait !  Nous faisons un arrêt le soir sur une île de pêcheurs, rares îles où les touristes sont accueillis et sur lesquels bon nombre de boutiques de souvenirs se succèdent dans les quelques rues. C’est la deuxième fois que nous faisons une ballade terrestre. Les commerçants nous invitent gentiment à visiter leur magasin, ce que nous faisons pour certains. La dernière fois, j’avais acheté un Tshirt dans la boutique d’un monsieur qui élève des petites tortues marines. Là, c’est Françoise qui achète le sien, un beau requin baleine dessus. Pas grand-chose d’autre à faire sur l’île, de toute façon, il faut être de retour sur le bateau avant la tombée de la nuit, ce qui ne nous laisse qu’une heure de visite.

 « Kudarah thila » ressemble beaucoup à la plongée d’hier. Nous nous promenons autour de trois patates de corail qui ont également de belles failles concrétionnées dans lesquels se cachent de gros mérous. Ici, tout le monde s’arrête pour figer la photo de la belle murène léopard ou encore admire l’impressionnant banc de lutjans qui a élu domicile entre les trois patates. Sur le sable, Françoise découvre un petit trou protégé par un petit poisson gobie, il assure également la protection de sa petite crevette que je ne réussis pas à filmer. Lorsque la fin de plongée approche, nous nous accrochons sur le haut de l’une des patates pour regarder les grosses carangues noires chasser sur ce thila. Nous voyons passer une petite tortue qui remonte prendre un peu d’air.

Le retour vers Malé

Après cette plongée, nous devions prendre le chemin du retour et traverser à nouveau l’océan pour rejoindre l’atoll de Malé sud. Après plus de deux heures de navigation, nous nous retrouvons dans une petite tempête, le bateau doit faire demi-tour. Nous retournons donc à notre dernier mouillage et espérons pouvoir traverser demain, si le vent se calme. Stéphanie nous organise alors une plongée improvisée sur la petite épave qui borde le récif d’un ressort en construction, « Machaa Fushi wreck ». Il s’agit d’un petit cargo coulé volontairement et visiblement nettoyé avant l’opération. Il n’est visiblement pas là depuis très longtemps, même s’il est un peu concrétionné. Lorsque nous descendons jusqu’au sable, nous dérangeons un petit requin qui s’écarte alors de l’épave. Sous la coque, nous trouvons deux raies pastenague bien cachées. Un banc de platax curieux nous accompagnera toute la plongée, presque trop collants les poissons ! Il devrait ressortir quelques belles images de cette épave. Nous terminons la plongée sur le récif tout proche qui est bien préservé, sauf un endroit ou visiblement le corail est très abimé (les travaux du resort, la pollution ? Je ne sais pas).

 Le lendemain matin, nous sommes réveillés par le bruit du moteur du bateau qui démarre pour traverser. Le vent s’est calmé et nous arrivons sur Malé sud après le déjeuner. La vie sur le bateau lors des traversées ou entre les plongées est calme. Après quelques bavardages, certains lisent sur le sundeck, d’autres dorment à l’ombre alors que les derniers se prélassent au soleil.  Je suis un peu inquiète lorsque je me mets à l’eau sur la passe de « Guraidhoo Knadu » car j’ai un peu mal à l’oreille gauche aujourd’hui. Je préviens Françoise et la guide, que ma binôme puisse plonger si mon oreille ne passe pas. Je suis très rapidement rassurée, aucun problème lors de la descente dans le bleu. Nous arrivons très rapidement à l’entrée de la passe située à trente mètres de profondeur, portés par un léger courant. La visibilité est superbe, dommage qu’il fasse gris dehors, c’est un peu sombre. Je n’ai pas pris ma vidéo ce matin, du fait de ma douleur à l’oreille, je commence déjà à le regretter. On approche d’une sorte de marche et sommes approchés par les premiers requins, au loin, deux raies léopard passent leur chemin. Je ne m’approche même pas du bord du tombant car je suis captivée par le spectacle. Pourtant, cela doit tomber bien profond. Stéphanie nous fait signe de passer la marche qui nous mène à quarante mètres, ce que nous faisons accompagnés d’un énorme napoléon. Il est déçu visiblement, il n’est pas en vedette aujourd’hui. Il restera nous regarder un peu en retrait, juste quelques mètres derrière nous. Je ne sais pas combien de requins se baladent ici, mais il y a du gris et des pointes blanches. Au dessus de nous, une raie léopard est arrêtée, comme si elle nous observait à son tour. Déjà dix minutes de paliers affichés, même si nous avons assez de gaz, il est temps de remonter. Nous décrochons et commençons notre remontée. Une superbe carangue juvénile vient à notre rencontre. Notre parachute est largué et nous patientons tranquillement au palier lorsque j’aperçois non loin de nous un banc de dauphins impossible à compter ! J’en ai plein les yeux, et nous revoyons encore trois quatre autres dauphins avant de remonter à la surface, avec un sourire sur nos lèvres qui ne laisserait personne douter de nos sentiments du moment. Les autres n’ont pas vu les dauphins et ont même subi un courant descendant assez désagréable bien qu’ils aient été prévenus avant de se mettre à l’eau au briefing.

Il se fait tard et nous aurions dû plonger deux fois aujourd’hui. Notre guide nous prévoit donc une dernière plongée improvisée, de nuit sur un petit thila, « Kuda guiri ». Loin d’être exceptionnel, nous avons tout de même vu encore quelques crevettes ainsi qu’un énorme nudibranche non identifié qui viendra clôturer cette semaine de plongée.

Dernier jour

Notre dernier jour, sous le soleil le matin, ce qui nous permet de faire sécher correctement les affaires avant de les remettre dans le sac de voyage, et sous la pluie battante l’après-midi pour la visite de l’île de Malé, nous permet de désaturer complètement. L’avion part à plus de deux heures du matin, il est temps de faire les adieux à l’équipage, notre sympathique guide qui a été très pro toute la semaine, puis à nos compagnons de voyage.

Une semaine bien remplie s’est achevée, nous sommes vraiment ravies de notre voyage et avons rapporté beaucoup d’images et d’émotions, une croisière à recommander sans modération pour tout plongeur pouvant se l’offrir, magique !    ps : si je doutais encore de l’utilité d’un dévidoir ou d’un spool, les nombreuses plongées effectuées durant ce séjour se sont terminées systématiquement par le largage de l’un de nos parachutes. Il aurait été bien plus pratique de le larguer depuis le lieu où nous nous trouvions qu’en pleine eau comme cela est arrivé bien des fois. Nous avons voulu économiser quelques grammes, nous avons eu tort !    

Galerie photos sous marines :  Les photos de Françoise  

La vidéo du séjour Croisière Ari Atoll 

Ballet de mantas à l’arrière du bateau !

Quelques photos sur l’eau  

Les plus de la croisière :

  • L’organisation impeccable, de  la réservation et informations reçues par mail avant le départ à l’attention à notre égard de la guide sur place
  • Le professionnalisme de notre guide Stéphanie qui a su faire en sorte que  cette semaine se passe du mieux possible, nous a fait des briefings très clairs, nous a montré avec passion de la plus grosse bestiole jusque la plus petite
  • Permet de visiter les Maldives un peu plus que de rester sur un seul resort et d’avoir un éventail de plongée plus important.
  • Le confort, l’équipage aux petits soins, que ce soit à bord du bateau hotel ou sur le dhoni de plongée

  Les moins de la croisière :

  • Les Maldiviens doivent préserver leur environnement, je n’ai jamais vu ou presque d’aussi sales endroits
  • Les vols à des heures impossibles
  • 8 jours, trop court pour moi (mais suffisant pour d’autres)

Quelques informations utiles pour cette destination :   Les Maldives sont formés d’atolls composés d’environ 1200 îles sur une surface très importante à l’ouest de l’Inde dans l’océan indien. La population, de confession musulmane est essentiellement concentrée sur l’île principale de Malé, la capitale (environ 70 000 personnes pour 370 000 habitants – sources en 2006. Mis à part sur cette île ou sur les îles de pêcheurs qui existent sur les différents atolls, vous ne croiserez des maldiviens que sur les bateaux, et encore, bon nombre d’autres nationalités de marins font partie de l’équipage (Sri Lanka, Pakistanais…). Beaucoup d’îles sont des îles hôtels (resort) : une île, un hôtel, d’autres étant réservées à la population locale sans que vous puissiez y être débarqué. Le décalage horaire depuis la France est de 4 ou 5 heures (heure d’été/hiver). Des adaptateurs de secteur sont nécessaires au branchement des appareils électriques, bon nombre de structures vous en fournissent gracieusement. Il n’y a pas de vaccin obligatoire pour cette destination, attention cependant sur les îles aux piqûres de moustique. Le soleil est très fort dès qu’il se lève et jusqu’à être couché, il faut bien se protéger et s’hydrater. Inutile d’essayer de convertir des euros à l’aéroport, tous les commerçants acceptent les euros ou les dollars américains.