Coco Grove

En dehors de la plongée

Avoir son bateau… Depuis 2005 que mon permis côtier est en poche, que je conduis les bateaux de mon père et surtout, que je regarde les petites annonces en me disant « un jour, peut-être… ».

Cet été, comme depuis  de nombreux mois, je scrute les petites annonces, je demande des devis, j’espère… Rien ne rentrait dans mon cahier des charges : un bateau d’au moins 5.50 mètres, 115 chevaux en 4 temps, pas trop d’heures pour le moteur,  sans bain de soleil ou autres accessoires utiles pour la balade ou le bain, mais privatif d’espace pour la plongée sous marine, de préférence à un prix d’occasion. Autre paramètre important, le parking : je ne peux pas le stocker chez moi, je n’ai pas envie de faire des mises à l’eau répétitives, il faut donc que je trouve une place, à flot ou à sec !

Mi août, je clique par hasard sur une annonce d’un bateau sur Marseille, un Bombard 600 de 2012 ( 6 mètres), un moteur Yamaha de 150 CV, 20 heures de navigation, du quasi neuf donc ! Le bateau est stocké à la Pointe Rouge, dans l’un des ports à sec. Je contacte le vendeur, curieuse et intéressée. Le rendez-vous est pris, pour un essai.

Nous découvrons le bateau, tout neuf ou presque. Il me semble grand, bien qu’il soit équipé d’une console avec un petit siège devant, d’un bolster et d’une banquette. De nombreuses trappes de rangement se trouvent dans ces équipements, toutes étanches ou presque, ça nous plait.

Le vendeur appelle le cariste, celui qui met le bateau à l’eau. En deux temps trois mouvements, paf, le bateau est dans l’eau ! Parait que je peux garder la place, ça c’est un gros plus ! Ici, à Marseille, impossible d’avoir une place à flot sans payer le bateau le triple de sa valeur. J’exagère sans doute un peu,  l’acclimatation marseillaises se faisant, mais pas tant que ça !

Pour l’’essai, j’ai demandé à un ami possédant un bateau de même marque de venir avec nous.  C’est lui qui sera aux commandes pour la navigation. Il pousse le moteur, fait quelques virages, le bateau réagit très bien. Il y a peu de vagues ce jour là, mais le bateau me semble fort confortable. Je suis conquise !

On s’arrange avec le vendeur et, fin aout, le bateau, le « Coco Grove », est à moi !

Nous allons essayer de lui apporter quelques petites modifications pour qu’il soit pratique pour la plongée. Nous commençons par chercher un rack que nous trouvons d’occasion sur internet. Nous devrions l’avoir dans quelques jours. Nous arpentons depuis ces quelques semaines les magasins d’accastillage, à la recherche d’un vrai mouillage, de cordages pour faire des bouts, de visserie divers pour installer le superbe combo GPS/Sondeur, de drapeau de plongée, de jerrycan pour l’essence.

D’ailleurs, ne trouvant pas l’information sur la possibilité d’utilisation d’E10 pour le moteur Yamaha, je leur écris sur Face Book et je suis contente de recevoir rapidement leur réponse : il ne faut pas utiliser cette essence, ce n’est pas (du tout) recommandé.

Mes premiers essais en mer se font rapidement. J’ai un peu peur lors des manœuvres, mais il n’y en a pas beaucoup. La mise à l’eau est simple, le retour dans l’étagère aussi. Le moteur répond rapidement aux instructions, la direction hydraulique, à laquelle je ne suis pas habituée, offre un grand confort de conduite. Il faut cependant que je m’habitue à ralentir doucement car il n’y a pas de « piège à eau à l’arrière, comme sur le Capelli de mon père. Du coup, si les gaz sont coupés trop rapidement, la vague créée par le moteur rentre sur le pont du bateau. Pas bien grave, ça mouille les pieds. L’été, pas de problème, mais je pense que j’apprécierai moins l’hiver, lorsque la mer sera assez froide.

Je pensais, à tort, que le port à sec serait assez contraignant, du fait des horaires. En fait, je pense que cela pourrait être embêtant l’été, si nous souhaitons plonger de nuit, ou faire un pique nique tardif. En dehors de cela, les horaires sont assez larges pour profiter au maximum du bateau. Ce dernier étant stationné sur une place basse des étagères, nous y avons accès simplement. Le chargement, le bricolage, le rinçage y est très facile !

En ce qui concerne la plongée, tant que le rack n’est pas installé, nous posons les blocs devant la console, le bi, le 15 Litres et les deux 7 litres d’oxygène rentrent juste dans l’espace, ce qui évite que tout cela s’entrechoque lors de la navigation.

Nous avons préparé des petits bouts bien utiles pour attacher les blocs dans l’eau, nous nous équipons dans l’eau. Une petite bâche que nous devrons recouper car un peu trop grande nous sert pour la mise à l’eau et la récupération des blocs, évitant d’abîmer les boudins du bateau.

Enfin, nous avons  aménagé la baille de mouillage, qui est très grande, avec un seau et une bassine de chantier, dans lesquels nous avons mis le deuxième mouillage, un grappin,  une ligne de vie, le parachute pour remonter l’ancre. Chaque chose a sa place, ce qui facilite les manipulations.

Les habitudes se prennent vite, ainsi, après nos plongées, nous emportons le pique-nique,  sous le taud amovible lorsque le soleil est trop chaud !

Il ne nous reste plus qu’à terminer l’installation de tous les équipements que nous avons, et notre Yacht sera totalement opérationnel !

Trouvé sur le web, une petite attache fixée sur la console et qui permet d’accrocher un bloc ( jusque un 15L)

Il n’y a pas à dire, le bateau nous permet d’avoir une grande liberté, de plonger, de promenade dans le parc, terrain de jeux magnifique !