Rêve de Polynésie

Pacifique

Notre rêve polynésien

Nous en rêvions…nous l’avons fait !

Octobre 2014, nous nous consultons, et nous décidons, enfin !

Je bondis sur mon micro, à la recherche du vol miraculeux. Je cherche alors les dates qui vont bien pour avoir un vol qui correspond aux dates et durées choisies.
Nous voulons séjourner assez longtemps sur place. Bien oui, on ne fera pas plein de fois ce voyage, nous souhaitons déjà profiter pleinement de celui là !
23 nuits sur place, cela nous semble parfait.
Il est temps de sortir la carte bleue… C’est drôle comme un seul petit clic, une demi-seconde et hop, le compte en banque est vide !

C’est maintenant la deuxième phase, que fait-on de ces 23 nuits ?
3 nuits ici, 2 nuits par là… Non, deux nuits, c’est trop court ! Puis, là, tous s’accordent à dire que c’est Le spot, Le site, L’endroit presque où est née la plongée (nous sommes Marseillaises d’adoption, nous, nous savons que c’est chez nous le berceau…). Il faut y séjourner plus longtemps en tout cas.
C’est assez difficile de choisir, car par là, c’est l’époque des baleines, mais nous on veut de l’authentique, du hors des sentiers battus trop touristiques…
Nous avons approximativement préparé un circuit, nous préférons passer par une agence, paraît que c’est plus simple pour tout goupiller correctement et que de toute façon, nous ne gagnerons rien à le faire seules.
C’est parti, un premier mail pour prendre contact et demander un devis.
Après quelques échanges, un appel fort sympathique via Skype qui me fait entendre le doux accent local très reconnaissable, nous nous rencontrons au Salon de la Plongée pour en terminer avec les détails. Fin janvier 2015, c’est bouclé, l’acompte est payé, il ne reste plus qu’à attendre…
Le départ est prévu pour le 29 septembre, c’est loin !!!

L’année s’écoule plus ou moins paisiblement. Nous voyons nos amis partir et revenir de destinations tropicales de rêve, nous les attendons, nous écoutons leurs récits et nous nous languissons…

Septembre arrive enfin après un été assez chaud !

Voilà, nous y sommes ce mardi 29 septembre 2015, nous montons dans cet A380, et sa classe Premium Economy qui nous permet de ne pas faire la queue aux bagages, à la douane (je sais, il en faut peu pour me faire plaisir!!). Les fauteuils sont très larges, nous serons bien confortablement installées pour la première partie du vol. Autre gadget qui m’amuse : il y a des caméras en dehors de l’avion, et on peut voir sur l’écran ce qui se passe dehors. Entre autre, le décollage. Je m’amuse à le filmer d’ailleurs…
C’est parti pour une dizaine d’heures jusqu’à Los Angeles. Nous devons y faire un arrêt de 11h.
A l’arrivée vers 13h heure locale, nous devons sortir de l’avion avec nos bagages, soute et cabine. Nous passons les files interminables avant d’arriver devant la personne en charge de tamponner le passeport.
« Oui, j’ai bien acheté l’ESTA, non, je n’ai pas d’escargot avec moi…»
Nous ré-enregistrons les bagages pour la deuxième partie du voyage et nous dirigeons vers la sortie,
Par chance, Fab est à Los Angeles et vient nous chercher en voiture. On se baladera un peu dans cette immense ville. Trop grande pour qu’un bout de route ne permette de se faire une idée, trop grande pour que j’y revienne. Elle m’oppresse cette ville.

Lorsqu’enfin nous montons dans l’avion, nous avons hâte de dormir un peu. Nous sommes toujours en Premium Economy, mais le boeing 777 n’est pas aussi confortable que l’A380. J’aurais bien du mal à dormir un peu.
Au petit matin, les lumières s’allument dans l’avion, la vie reprend. Nous ouvrons les hublots, mais il fait encore nuit.
L’avion descend maintenant, le commandant de bord prend la parole de la fin du voyage !
Ça y est, on voit un petit bout d’île !! Le ciel est nuageux, cela nous couvre partiellement les montagnes intérieures. Nous voyons un tout petit bout de lagon, mais ce n’est pas une île où il est développé.
Une chanson dit « Il est 5 h, Paris s’éveille… », mais pour nous ce jour là, il me trotte dans la tête « Il est 5h, Papeete s’éveille… ».

Une personne de l’agence de voyage est là pour nous accueillir. Elle nous passe le traditionnel collier de fleurs… Hummm, ça sent bon la fleur de frangipanier !

Huahine

Nous devons partir assez rapidement sur l’une des îles Sous le vent, Huahine. Nous ferons les transferts via Air Tahiti, sur de petits avions. Les formalités sont très rapides, à 7h, nous voilà déjà reparties !
Nous approchons Huahine sous les nuages. Vu de l’avion, son lagon est vraiment joli. Les couleurs qui ressortent malheureusement peu du fait des nuages laissent entrevoir tout de même une beauté sans nom. Les nuances de couleurs sont nombreuses, un dégradé de bleu, du plus pâle au plus soutenu. Et ce vert ! Les montagnes tombent à pic dans le lagon, la végétation est luxuriante.

Un deuxième collier de fleurs vient rejoindre le premier! Le parfum des fleurs me réjouit ! Ça y est, on y est !! J’ai du mal à réaliser.

Nous continuons vers le Relais Mahana où nous logerons 4 nuits. Nous empruntons le pont qui fait rejoindre les deux îles ( Huahine Nui, la grande, et Huahine Iti… la petite donc!). Je dois dire que le décor, le paysage l’espace présent inondent mes yeux ! C’est beau, très très beau.

Nous n’avons malheureusement pas eu beau temps sur cette île. Les averses y furent nombreuses, mais ne nous ont pas empêché de louer une voiture pour visiter, non seulement toutes ces fabuleuses vues sur le lagon, la montagne, mais aussi, les sites archéologiques nombreux tout autour de l’île, une petite ferme perlière, la rivière aux anguilles sacrées.

Nous avons également réservé une journée plongée avec le club Pacific Blue Adventure. Michel, le chef du centre vient nous chercher à l’hôtel. Il nous prévoit deux plongées, la première sur un site dans le lagon, assez profonde. Au bord du lagon, au niveau d’une cassure, des grottes se sont formées. Nous les visitons. C’est surprenant, des grottes, nous en avons ici, nous, nous voulons voir des poissons, des requins ; des raies…
Nous en verrons à la deuxième plongée qui s’est faite dans l’une des passes de Huahine. Il y a un peu de courant, le fond n’est pas très joli dans la passe. Ceci étant, nous voyons nos premiers requins gris (dagsit), un banc de barracudas, une raie léopard et plein d’autres poissons. Voilà, c’est ça que nous voulons voir !

Après quatre nuits passées sur l’île, nous plions bagages et reprenons l’avion pour la suite du voyage.

Le décalage horaire est absorbé, nous sommes d’attaque.

Tikehau

Pour la prochaine destination, nous devons passer par Tahiti.
Après trois heures, nous voilà à nouveau dans l’ATR qui va nous mener dans les Tuamotu.
L’avion fait une halte sur l’atoll de Mataiva. Ce n’est qu’au décollage qu’il m’est possible de voir la spécificité de cet endroit : le lagon est « réticulé » ; vu du ciel, c’est simplement splendide !

Nous atterrissons quelques minutes plus tard à Tikehau où nous séjournerons trois nuits. Nous sommes logées à la pension Tikehau Village située non loin de l’aéroport. Des vélos sont à disposition et nous permettront de nous balader au village, mais aussi sur le chemin qui borde l’océan, de l’autre coté du lagon.
Le bungalow est simple, mais suffisamment confortable, pour notre court séjour. Nous avons une terrasse qui donne sur la plage et le lagon.

De petits requins pointe noire se promènent juste devant la plage : nous décidons de sortir les caissons pour les prendre en photo. Grand étonnement, la visibilité est très médiocre ! La faible profondeur et les vaguelettes ont soulevé le sable, inutile d’essayer de prendre une photo.

Qu’à cela ne tienne, nous décidons de mettre à l’eau des kayaks, à disposition également à la pension, et nous partons faire un petit tour sur le lagon. Nous n’irons pas très loin, car il y a un peu de vent et nous craignons d’être éloignées du bord par lui.

Les deux jours suivants, nous partons plonger en « Two tanks dive ». La passe se situe assez loin du motu principal, il faut compter 20 à 30 minutes en fonction de l’état de la mer.
Nous avons réservé pour notre séjour 24 plongées auprès de la structure Top Dive, implantée sur plusieurs îles de Polynésie.
Il est prévu que la personne en charge du centre vienne nous chercher en bateau le matin. On nous contacte la veille au soir pour connaître notre besoin en matériel. Nous sommes venues avec l’équipement presque complet, il ne nous manque que le gilet stabilisateur. C’est étonnant, on ne nous demande pas notre taille ? Le lendemain, le bateau est bien là, mais pas les stabs… En fait, Top Dive n’a plus de centre sur Tikehau depuis la veille. L’un des centres de l’île reprend l’activité et les clients. Ils sont forts sympathiques, mais tout cela nous semble bien désorganisé : en fait, nous ne sommes là les clientes de personne.

Bon, les plongées que nous ferons sont très simples et peu profondes. Le guide qui nous accompagne connaît bien le lieu et essaie de nous faire découvrir ce qu’il y a de plus beau. Nous n’allons pas attendre longtemps ! Dès la mise à l’eau, j’aperçois une raie manta…

Nous partons le long du tombant, à l’entrée de la passe. La visibilité est belle, les requins gris longent le récif… Nous en voyons un, puis deux, puis trois… Un peu plus loin, trois raies léopard s’approchent. Elles resteront trop éloignées pour que mon appareil puisse capter de belles images. Nous approchons de l’entrée de la passe, la visibilité se trouble, nous sommes courant sortant. Un banc de barracudas est à l’affut de proies.

Un banc de carangues échevelées nous approche : Je ne connaissais pas cette espèce, elles sont très gracieuses ces carangues. Un peu plus tard, un beau requin pointe blanche de récif s’approche. Il est bien plus gros que les requins que nous avons vu jusqu’ici, mais aussi assez timide. Françoise arrivera à prendre une photo.

Nous retournons vers le bord du récif et apercevons une manta, puis deux, puis trois… il y en a huit en tout !

Elles dansent, virevoltent. Nous nous approchons doucement pour ne pas les faire fuir, mais visiblement, nous ne les dérangeons pas du tout. Le spectacle dure plusieurs minutes, nous ne bougeons plus. Impossible de partir ailleurs, nous sommes captivés par ce ballet. Nous ne sommes qu’à dix mètres, nous pourrions encore rester des dizaines de minutes. Mais nous devons remonter.
Nous ressortons de cette plongée avec un large sourire, comblées.

Les trois autres plongées que nous ferons sur Tikehau seront assez semblables, des mantas, des mantas, des requins, des napoléons, des barracudas…

Avant, les mantas étaient plus souvent observées non loin d’une ferme perlière, dans le lagon. La visibilité était souvent médiocre, et, lorsque les mantas n’étaient pas là, le site n’avait que très peu d’intérêt. Visiblement, depuis quelque temps, les mantas ont préféré venir profiter des labres nettoyeurs à l’entrée de la passe, ce qui ravit tous les plongeurs, mais aussi les snorkeleurs qui peuvent depuis la surface observer ces superbes raies.

Rangiroa

Il est temps de refaire nos bagages pour poursuivre notre visite des Tuamotu ! L’étape suivante, nous y séjournerons 6 nuits. Faut bien cela pour découvrir au mieux LE site, LE spot de plongée mondial non ? Et oui, Rangiroa, le nom me faisait rêver depuis très très longtemps.

Nous logerons à la Pension Cécile, pension familiale. Notre bungalow est au bord du lagon, il dispose d’une belle terrasse sans vis-à-vis. La chambre est spacieuse, la salle de bain pratique.

L’heure du dîner ? 19h, nous mangeons dans une grande salle autour de grandes tables que nous partagerons avec d’autres pensionnaires. La cuisine est familiale, et servie sous forme de buffet. Nous nous régalons tous les soirs !

Dès notre arrivée, nous empruntons les vélos à disposition pour nous rendre au club pour connaître les modalités du lendemain.
Ils viendront nous chercher le matin pour plonger dans la passe d’Avaturu.

Ce n’est pas la passe la plus connue, nous explique le chef du centre, mais elle vaut le détour car très poissonneuse.
La plongée se passe effectivement parmi de nombreux bancs de poissons, des chirurgiens, des bécunes, des perches pagaies… Nous aurons le plaisir d’être accompagnés par trois tortues qui ne remarquent même pas notre présence. Bien entendu, nous croiserons également nos amis les requins gris !

La deuxième plongée se fera dans la fameuse passe de Tiputa, par courant entrant. Le briefing est très précis, car nous pouvons rencontrer du courant très fort, puis, dans la partie la plus étroite et peu profonde de la passe, des courants violents montant ou descendant… Il faudra suivre de près le guide qui maîtrise bien tout ça. J’hésite à prendre ma vidéo, mais je finis par l’emporter tout de même.
En fait, ce jour-là, le courant est très raisonnable. Nous nous mettons à l’eau à l’extérieur de la passe, sur un coin de récif. Nous survolons la marche que nous visiterons lors d’autres plongées. Nous y observons une quantité incroyable de requins, gris, mais aussi quelques pointes blanches de récif. D’énormes napoléons se baladent en bas, tout comme ces raies léopard…. Nous les reverrons de plus près lors de plongées à 49 mètres (49, c’est la limite du centre).
C’est formidable de pouvoir plonger à proximité de tous ces requins ! La visibilité dans la passe est très bonne, si bien que je n’ai aucune idée précise de la distance de ce que je peux voir.

Un jour, alors que le guide nous a dit de bien regarder derrière les requins gris si on les voyait filer vite fait tel un banc de sardines chassées par les thons, car c’est souvent le signe qu’un grand requin marteau est derrière… j’ai bien vu les requins en mode sardine, mais pas le grand requin marteau ! Pourtant, il était bien là, certains ont eu la chance de l’apercevoir… A cet endroit, nous voyons également un banc immense de chinchards qui recouvre presque la totalité de la marche. Cette profusion de poissons occupe notre regard de nombreuses minutes.

L’intérieur de la passe ne ressemble en rien à ce que j’en imaginais. Il s’agit de gros rochers fendus de plusieurs canyons dans lesquels les poissons s’abritent en nombre du courant. Des requins gris, des thons croisent ici. Les requins ont visiblement parfois du mal à se stabiliser lorsque le courant se renforce. Dans l’un des canyons, nous trouvons sous un rocher un gros requin nourrice que nous ne perturbons pas.

L’autre plongée de la passe se fait courant sortant. Là, le lagon déverse dans l’océan son trop-plein. La passe est alors enveloppée dans une couche de lait opaque, inutile de vouloir plonger là-dedans ! De ce fait, nous nous mettons à l’eau juste avant le début du sortant au milieu de la passe, et palmons jusque la sortie au-dessus de ces canyons rocheux.
Une surprise de taille s’approche de nous, un grand dauphin ! Il vient visiblement à la rencontre de notre guide du jour et semble jouer autour de lui. Puis, curieux, il vient faire le tour de la palanquée ! Nous le reverrons lui et ses amis lors de plusieurs plongées. Ils passent plus ou moins proches des plongeurs, parfois les narguant de loin, parfois en jouant et s’approchant vraiment très près.

Un matin, nous nous sommes faites conduire sur le bord de la passe et les avons vus jouer dans les vagues du mascaret du courant sortant. Ils font des bonds impressionnants.

Le club nous a également proposé une plongée « sunset » : nous nous mettons à l’eau juste avant la tombée de la nuit et ressortons dès que la nuit est tombée. Là, nous assisterons à des scènes de prédation incroyables…

Après dix très belles plongées, des tours de vélo, des photos sur les pontons des passes où les pêcheurs s’installent et sortent de l’eau des « becs de cannes », poissons que nous dégusterons grillés , nous voilà reparties vers la destination suivante, Fakarava.

Fararava nord

Nous empruntons à nouveau l’ATR, petit avion à hélices très pratique pour ces sauts de puce inter-îles. Comme pour les autres vols, je suis à nouveau au hublot. Je filme le décollage avec mon téléphone. J’essaie d’obtenir une image la plus stable possible et me tortille pour essayer d’éviter de filmer les hélices.

Nous longeons le lagon de Rangiroa, c’est grandiose ! La commandante de bord nous indique l’endroit où se trouvent les sables roses, je me régale !
Nous passons à coté de petits atolls avant d’arriver à Fakarava.

L’atterrissage se fait en douceur, est-ce le fait que nous sommes conduits par une pilote ? Les pistes sont courtes sur ces îles, les décollages et atterrissages sont assez grisants…

La pension Havaiki Lodge dispose d’un petit bus qui vient nous chercher. Bagages récupérés, colliers de fleurs passés autour du cou, nous voilà sur la route vers la pension. La seule route de l’île n’est pas toujours en très bon état, à l’approche du village, elle est coupée par de nombreux dos d’ânes.

Nous prenons possession de notre bungalow qui donne sur la plage. Encore un endroit magnifique !

A peine installées, nous empruntons les vélos pour nous présenter au club de plongée. C’est simple, on vient nous chercher demain, nous ferons deux plongées. Nous pensions plonger au nitrox, très adapté à la passe nord car la passe n’est pas profonde. Mais le compresseur est en panne, tant pis, nous ferons des paliers !!

Sur cette passe, deux plongées sont possibles. Lorsque le courant est entrant, comme d’habitude (les habitudes se prennent vite en fait!!), la visibilité est parfaite.

Le pilote du bateau nous largue un peu au large juste avant la passe, nous glissons dans le bleu, mais déjà, dans 5m d’eau, nous apercevons une raie manta qui vient à notre rencontre, la plongée commence bien !
Nous arrivons sur le bord du récif. Les requins gris vont et viennent. Il m’est impossible de les compter. Puis, peut-être parce que nous ne bougeons pas beaucoup, ils se rapprochent. C’est magique !
Un peu plus loin, plus farouche, un pointe blanche de récif vient nous observer.
Lorsque nous regardons notre ordinateur, entre l’approche de deux ou trois gros napoléons ou encore le passage d’un banc de barracudas, les paliers commencent à s’accumuler, il est temps de poursuivre la plongée.
Nous nous laissons emporter par le courant, assez faible ces jours là. Contrairement à Rangiroa, le fond est tapissé de corail. Les petits poissons de récif s’y faufilent. Parfois, nous croisons quelques petits requins pointe blanche de lagon, ou encore une raie manta qui semble vouloir rejoindre l’océan. Vers la fin de la passe, nous nous retrouvons dans une sorte de canyon où les poissons s’accumulent pour s’abriter du courant. Ça se bouscule dans les cavités !

Pour nous, Fakarava, en plongée, c’est Rangiroa, mais en mieux ! Et encore, nous n’avons pas vu la passe sud à ce moment-là !

La deuxième plongée proposée se fait par courant sortant. Là, inutile d’essayer de se rendre au milieu de la passe, le courant descendant est assez fort dès l’approche d’une zone ressemblant à une piste de ski.
Nous nous mettons à l’eau le long du récif extérieur et palmons vers un plateau. Sur celui-ci, un banc énorme de chirurgiens se tient immobile. Je m’approche pour le filmer et aperçois derrière une raie manta qui se promène doucement. A bien y regarder, des petits labres sont à l’œuvre pour la nettoyer. Nous y restons la majeure partie de la plongée.
Bien entendu, nos requins gris sont de la partie. Un matin, alors que je me positionne le plus proche possible du récif pour laisser passer une manta, enfin, surtout pour la filmer correctement, un requin me passe juste derrière et me frôle. Dans mon film, je verrai qu’il a dû être pêché ce requin, il a encore un énorme hameçon dans le coin de sa bouche…
Lorsque les paliers deviennent importants, nous remontons sur le haut du récif et nous palmons à la rencontre des poissons de récifs, et du corail qui est en assez bon état ici. Nous ferons six magnifiques plongées.

Le dernier jour, nous avons l’après-midi de libre et nous décidons d’aller visiter une ferme perlière. Nous prenons les vélos sous un ciel bien couvert. Nous arrivons neuf kilomètres plus loin sur un site : on nous explique gentiment que ce n’est pas ouvert au public, que la boutique se trouve au village. C’est à ce moment que la pluie commence à tomber. Les neufs kilomètres du retour se font sous une pluie battante… Arrivées trempées au bungalow, nous nous changeons rapidement pour trouver cette boutique. Nous arrivons à 16h15, la boutique est fermée depuis ¼ d’heure. Tant pis pour les perles de Fakarava !

Fakarava sud

Le lendemain, nous partons pour la fameuse passe sud ! Le transport se fait en bateau. Un taxi vient nous chercher à la pension et nous dépose plus bas dans l’île, histoire de réduire la durée de navigation.
Le bateau est déjà là et le capitaine nous attend. C’est un vieux bateau, pas forcement très adapté au transport de clients… La météo n’est pas très favorable, car il y a du vent. C’est à ce moment là que nous voyons le capitaine enfiler son ciré, nous observons ceux déposés sur les sièges… Si le capitaine met un ciré, c’est qu’il vaut certainement mieux mettre les nôtres également. Le voyage dure une heure et demi environ, nous arriverons trempées complètement.

Alors que nous prenons possession de notre faré, maison traditionnelle, je me pose la question du retour… Si nous sommes trempées comme ça au retour, cela va être plus compliqué pour reprendre l’avion…Mais bon, nous verrons bien !

Nous sommes sur le motu d’Aito Paradise. Ici, plus d’internet, plus de téléphone, plus de village. Nous sommes à la merci du bon vouloir des patrons, j’avoue, des gens un peu bizarres tout de même. Peut-être est-ce leur isolement qui fait qu’ils me font une drôle d’impression ?
Les heures des repas sont fixées assez étrangement, mais nous nous y adaptons !

Le club vient nous chercher le lendemain matin, et nous dépose au centre situé sur un autre motu, juste à coté du nôtre.
Le briefing est fait, c’est simple : on fera courant rentrant ( belle visi et tutti quanti), largage au milieu de la passe à l’extérieur.

Là, le rêve, ça y est nous y sommes ! Mes yeux ne s’ouvrent pas assez dans le masque, que dire… Tous les qualificatifs ont déjà été donnés plus haut, mais ici, c’est mieux, c’est grandiose. Le corail est magnifique, coloré, enfin. Les requins ? Ils sont là, en nombre, incomptables.
Ici, ce n’est pas du corail, ça bouge. C’est un immense banc de perches pagaies. J’essaie de m’en approcher, mais il est trop profond pour mon nitrox.
Nous poursuivons la plongée pour rentrer dans la passe. Un thon vient à notre rencontre, puis, quelques requins se faufilent entre les coraux. La passe n’est pas large, nous voyons très bien les deux cotés.

Alors que nous sommes sur l’un des cotés, nos yeux sont rivés sur le passage des requins. Ils sont par groupes, plus ou moins denses. Tient, il est plus gros celui-là ! C’est un requin bordé. Il est plus nerveux que les requins gris et surtout plus gros. Il passe assez loin de nous, puis repasse dans l’autre sens.

La fin de plongée se fait sur le haut du récif, et nous passons sous les pontons d’une autre pension. Ces pontons sont colonisés par des bancs de poissons, un énorme napoléon se trouve immobile devant nous. Le courant est là assez fort et m’empêche de me stabiliser suffisamment pour mieux régler mon apn.

Nous ressortons de l’eau émerveillées, l’une de mes plus belles plongées à ce jour !

Évidemment, nous ferons également des plongées par courant sortant. Ici, elles se font dans la passe et non sur le récif extérieur. La visibilité est moins bonne, mais les requins sont bien là, en nombre. Ils passent souvent très près de nous, et, le courant les empêche bien souvent de se stabiliser. Ils ont drôle d’allure. Parfois, ils nous évitent de justesse !

Trois jours sont passés, il est temps de revenir. Le voyage en bateau retour sera bien plus agréable qu’à l’aller, la météo est avec nous. Nous longeons l’une des rives à l’intérieur du lagon. Les paysages qui défilent sous nos yeux sont somptueux. Ce qui m’émerveille le plus, je crois, c’est le dégradé de bleus qui s’étale du bord vers le plus profond du lagon. Les plages de sable blanc ondulent les unes derrière les autres, les cocotiers rajoutent la touche indispensable au rêve.

Ps : j’ai plutôt des images qui bougent sur ce site, pas forcement réussies,mais quelques trucs sympas quand même !
Françoise a une belle collection de requinous…

Tahiti

L’avion est à l’heure, un peu trop climatisé aujourd’hui, j’ai froid durant tout le vol.
Nous arrivons à Papeete dans le milieu d’après-midi. Notre ami Fab vient nous chercher. Il nous accueillera dans sa famille pour nos derniers jours en Polynésie.

Le lendemain, il nous balade à l’intérieur de l’île de Tahiti. En partant pour la vallée de Papenoo, nous nous arrêtons quelques minutes le long de la route qui borde l’océan pour observer une baleine qui a décidé de faire des pirouettes devant nous.

Nous nous enfoncerons ensuite jusqu’au milieu de l’île par une piste qui sillonne entre les pics verdoyants. Des falaises sort de l’eau, nous observons de très belles cascades ! Journée tranquille, pique-nique , une autre facette de ce paradis.

Nous sommes arrivées au terme de notre séjour, nous passons la dernière journée à Papeete pour écumer les boutiques, quelques souvenirs en fait !

Le lendemain, c’est reparti pour le long voyage. Il me semble moins long qu’à l’aller, mais à ce jour, je crois que je n’ai pas encore atterri…

Galerie photos terrestres : Polynésie 2015

Galerie photos sous marines : Sous l’eau

La vidéo : Les récifs polynésiens